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Citation de dourvach


Julien dit :
— Bonjour.
Elle répondit :
— Bonjour.
C’est de cette façon qu’ils commencèrent. Julien dit ensuite :
— D’où est-ce que tu viens ?
— De chez mon oncle.
— Il fait bien chaud.
— Oh ! oui.
— Et puis c’est loin.
— Trois quarts d’heure.
— C’est que c’est pénible avec ce soleil et cette poussière.
— Oh ! je suis habituée.
Ils se tenaient l’un devant l’autre comme des connaissances qui se font la politesse de causer un peu, s’étant rencontrées. Julien avait une main dans sa poche, l’autre sur le manche de sa faux, et il tournait la tête de côté tout en parlant. Mais les oreilles d’Aline étaient devenues rouges. Et, lui aussi, malgré son air, il avait quelque chose à dire, qui n’était pas facile à dire, c’est pourquoi il ne chercha d’abord qu’à gagner du temps.
Il demanda à Aline :
— Où est-ce que tu vas ?
Elle dit :
— Je rentre.
— Moi aussi. Veux-tu qu’on fasse route ensemble ?

[C.F. RAMUZ, "Aline", Librairie académique Didier, Perrin et Cie (Paris) / Payot éditeur (Lausanne), 1905 - chapitre I]
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