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Citation de SeriallectriceSV


À un moment, Stubblefield se demanda ce qu'il apprenait vraiment sur Luce. Elle parlait librement des patrons de robes, des détails quotidiens du jardinage, de son grand-père à lui. Mais Stubblefield avait sans cesse l'impression de regarder un as du poker battre les cartes, tous ces petits gestes subtils destinés à détourner votre attention, et à la fin, les mains écartées de manière rassurante pour dissimuler le gouffre qui s'ouvrait dans la vie de Luce.Stubblefield aimait les livres d'alpinistes comme ceux de Hillary, Smythe et Mallory. Il y avait un mot pour exprimer l'altitude à laquelle vous étiez, la profondeur du ravin à vos pieds, le mauvais temps que vous affrontiez. Tous les dangers cumulés de l'univers où vous aviez pénétré. Ce mot était exposé. Dans ces parages périlleux, quand on perd un gant, on perd la main. Quand on tombe, on meurt. Stubblefield se convainquit que Luce était salement exposée. Mais si elle croyait avoir réussi à réduire sa vie aux choses essentielles et aux compensations, il avait besoin de savoir dans laquelle de ces deux catégories il se trouverait le mieux.
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