À quoi bon continuer à faire ce que je fais ? Nuit après nuit, jour après jour, les traquer et les exterminer, les uns après les autres ? Le pire, c’est que je suis plutôt bon à ce jeu-là. Je suis le chasseur. Mais je voyais plus l’intérêt. Mon corps tout entier criait grâce. Je n’étais plus qu’un amas de chair qui tenait à peine debout. Et puis j’en voyais plus la fin. Je commençais à me dire que jamais plus je retrouverais une vie normale. J’étais un animal. Un chien banni de la meute. Je pouvais plus approcher des enfants, mais j’étais pas non plus un adulte, malgré mon apparence. À quoi bon s’accrocher à la vie si celle-ci se résume à un chemin de croix ?