Arriver par un chemin quelconque à un état d'âme
en dehors duquel rien n'existe
est le but de chaque homme.
Il s'accroche à la moindre promesse qui semble l'en approcher ;
ses joies, ses amours sur terre, son art ou sa philosophie
n'ont de valeur qu'en proportion de la force de cette promesse.
S'il perd le monde par amour, c'est qu'au fond du cœur il désire le perdre,
s'en détacher et s'armer contre lui de la force de son extase.
Il perçoit le mouvement des choses,
le flux et le reflux des connaissances et il aspire,
ne fût-ce que pour un instant, à être semblable aux dieux,
invulnérable, tranquille.