Les trombones ou saquebutes {Shackebuttes, shagbiitts, sagbuttes, etc.), jouent également un certain rôle à la cour d'Angleterre, et à ce qu'il semble, un rôle qui ressort plus du point de point de vue purement esthétique que les trompettes.
L'on sait qu'en France, à l'époque de François 1er, le trombone était un instrument peu cultivé par les musiciens nationaux. Les comptes de l'époque nous renseignent que les joueurs de trombone étaient en majeure partie recrutés dans le Nord de l'Italie. Il en était de même pour le hautbois. En Angleterre, la situation est autre. Il y a des saquebutistes nationaux et étrangers, mais les Italiens semblent avoir été assez peu nombreux.
Il ne se rendait aucun compte de ce qui, dans les poèmes qu'il utilisait, aurait pu sembler grotesque à un homme cultivé. Aussi inconsciemment indulgent pour les autres qu'il était sévère pour lui-même, il manquait totalement de sens critique à l'égard de ce qui ne concernait pas la composition de ses propres oeuvres. Et encore, la discipline qu'il exerçait sur lui-même ne se bornait-elle qu'à la stricte observation — inconsciente sans doute— de ce principe : « Être absolument sincère; par conséquent, ne jamais viser à l'effet. »
C'est là ce qui fait sa force comme créateur.
Le présent travail a pour objet de répondre à une question mise au concours par l’Académie royale de Belgique et formulée ainsi qu'il suit : | Étude analytique des œuvres de Guillaume Dufay, l’auteur s’attachant spécialement à déterminer leur importance dans l’évolution de la musique au XV° siècle.
Il y aura bientôt cent ans, la 4° Classe de l'Institut des Sciences, de Littérature et des Beaux-Arts du royaume des Pays-Bas mettait au concours, pour l’année 1828, la question suivante :
« Quels ont été les mérites des Néerlandais dans la musique, principalement aux XIV°, XV° et XVI siècles, et quelle influence les artistes de ce pays qui ont séjourné en Italie ont-ils exercée sur les écoles de musique qui se sont formées peu après cette époque en Italie? »
D'après les hypothèses les plus récentes, il est fort probable que le type le plus ancien d’instruments à cordes pourvus d’un clavier : le clavicorde, a eu l'Angleterre pour berceau. M. Carl Krebs en fait remonter l’origine approximative au début du XIe siècle; dans un travail plus récent, M. Goehlinger propose la première moitié du XIIe siècle.
Quoi qu’il en soit de ce point encore obscur, nous ne sommes que très vaguement informés sur l’évolution qu'ont pu subir, dans l’île britannique, depuis ces débuts lointains jusqu’au commencement du XVI siècle, les instruments à cordes pourvus de clavier, qu’ils appartiennent au type clavicorde, à cordes frappées, ou qu’ils se rattachent au type clavecin, à cordes pincées.
Qu'est-il advenu de Dufay une fois ses études musicales terminées à Cambrai? Tout porte à croire qu'il a quitté le diocèse et qu'il a voyagé au loin. Le fait qu'il compose, en 1416, une pièce destinée à célébrer le mariage d'un prince italien (Resveillies vous) est de nature à faire admettre qu’il entra de bonne heure en relations avec la famille Malatesta.
La musique n était pas seulement l'objet d'un culte purement privé et individuel à la cour des Pays-Bas. En 1521, le prince d'Orange y donna, en l'honneur de Marguerite d'Autriche, un concert d'orgues, de fifres et de tambourins. Les instruments utilisés dans les concerts de la cour, à cette époque, étaient les "grosses fleutes" les rebecs, les hautbois, les saquebutes. auxquels s'adjoignaient des trompettes, des cornets à bouquin et quatre violes. On n'y voit point encore figurer d'instruments à cordes pourvus de clavier, ce qui n'a rien d'étonnant, ces instruments n'étant pas encore aptes, à cette époque, à figurer utilement dans un ensemble, à cause de la faiblesse de leur son.
Le corps de trompettes des rois anglais était relativement important au XVIe siècle. En 1509, le nombre de trompettes qui assistaient à la cérémonie du couronnement de Henri VIII était de quinze : l'un d'eux portait le titre de Marshall of the Kyng's triimpetts. Au couronnement d'Edouard VI, en 1647, ils sont dix-sept, sous le commandement d'un dix-huitième, le sergeant. Aux funérailles de la reine Elisabeth, leur nombre s'accroît jusqu'à vingt-deux, y compris le sergeant.