La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière.
ESSAIS LITTÉRAIRES ET PHILOSOPHIQUES
Charles Du Bos
Approximations
Grande figure de la tradition humaniste, Charles du Bos fut un homme pour qui l’art de lire était un art de vivre. Ami de Gide et de Valéry, anglophile passionné traducteur de Joyce et d’Edith Wharton, il fut aussi l’un des premiers à comprendre le génie de Proust. Ses études critiques, parues de 1922 à 1937, et recueillies par lui même sous le titre d’Approximations, sont réunies ici en un seul volume. Qu’il évoque ses contemporains (Paul Bourget, Anna de Noailles, Claudel, Mauriac…) ou leurs illustres prédécesseurs (Stendhal, Flaubert, Tolstoï….), c’est toujours avec la même compréhension pénétrante, qui s’interdit de juger, et un enthousiasme jamais démenti pour une littérature « qui parlerait comme la vie ». Subtiles, nourries d’une vaste culture, ces analyses illustrent à merveille la définition que Joubert donnait de la critique : « un exercice méthodique de discernement ».
En lui-même le mouvement de pensée d'un Bergson n'est ni une ascèse, ni un mysticisme : il est la détente joyeuse et libératrice d'une suprême tension. S'il traduit la solitude la plus complète qui existe ici-bas, je veux dire celle de l'âme en ses profondeurs les plus inaccessibles, elle ne prétend pas et bien au contraire à ce que cette solitude lui constitue un privilège, à ce qu'elle lui soit particulière : Bergson nous redit sans cesse que cette vie est à la portée de chacun de nous à chaque instant.