Son seul répit : grimper sur le fil, les pieds cisaillés, l'esprit aimanté droit devant, vissé au bout de la slackine. Caresser l'air, éprouver l'impalpable. Se fondre au coeur de chaque pas, croquer les centimètres l'un après l'autre, vulnérable, l'équilibre sans cesse menacé, sans cesse regagné. Près des cimes, la pensée et les bruits parasites n'ont plus cours. Plus de passé ni de fureur. Le souffle et la chair.