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Citations de Charlotte Lazimi (23)


En 1985, l'auteure américaine Alison Bechdel crée une scène dans sa BD Dykes to Watch Out For, où deux de ses personnages féminins discutent de cinéma. L'une d'elles explique qu'elle ne va voir des films seulement s'ils répondent à trois critères.
D'abord, il faut qu'au moins deux personnages importants soient des femmes.
Ensuite, elles doivent se parler entre elles. Et enfin, elles doivent discuter d'autre chose que des hommes ou de l'amour.
Ces règles sont restées, on les appelle aussi "le test de Bechdel".
Lorsqu'on fait le compte aujourd'hui, peu de films réussissent ce désormais célèbre test.

Bien sûr, le test de Bechdel n'est pas infaillible et ne fait pas du film qui réussit le test un bon film ou un film non sexiste. (...)
Mais le test de Bechdel a le mérite de nous faire prendre conscience des stéréotypes ou de l'absence de femmes dans le domaine.

Car quand les femmes sont des héroïnes, ce sont souvent des héroïnes de comédies romantiques, dont le rêve est de trouver le grand amour.
D'ailleurs, leur carrière est souvent un obstacle pour trouver l'amour.
Meg Ryan, Katherine Heigl ou Rachel McAdam sont trois actrices qui n'ont pas réussi à sortir du genre. Elles jouent dans le même style de films, sans jamais vraiment changer d'histoire.
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Aujourd'hui, cependant, la mixité dans l'entreprise est valorisée.
Mieux, elle serait synonyme de performance et de créativité.
C'était en tout cas le constat de Women matters, une enquête menée par le cabinet McKinsey. Elle montre que les entreprises qui ont une forte représentation des femmes dans leurs comités de direction ou dans leurs équipes de management seraient aussi plus performantes.
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D'autres combats [hormis ceux évoqués juste avant, sur les Femen, sur les féministes musulmanes, etc.] provoquent des débats à la fois chez les féministes et dans la société.

Une action d'Osez le Féminisme, qui réclamait en 2012 la suppression de "mademoiselle" des formulaires administratifs, a divisé.
"Il y a de tels écarts dans les inégalités que traiter cette question, c'était plutôt de l'ordre du détail", regrette Faïza Zerouala.

Une idée que ne partage évidemment pas Julie Muret : (...)
Cette question de la hiérarchisation des combats revient systématiquement. Il y aurait de nobles causes et les autres, qui ne seraient que du détail.
Mais penser ainsi, c'est faire comme si tout n'était pas lié, faire comme si tout était déconnecté du reste. Les violences faites aux femmes et l'égalité salariale seraient donc anecdotiques ?

La présence aux élections européennes d'une liste "féministe" a aussi fait grincer quelques dents. (...) cette liste n'a pas obtenu les résultats escomptés.
Surtout, elle a brouillé les pistes au moment où le grand public peine à discerner les féministes et les féminismes. Dommage.
Car impossible de passer à côté des débats idéologiques forts comme le voile, la maternité ou la prostitution, qui divise les mouvements militants.
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Les chiffres sont pour le moins éloquents.
Les femmes sont sous-représentées dans les médias, comme le montrait le rapport de 2011 rendu par Brigitte Grésy, secrétaire générale du Conseil supérieur de l'égalité professionnelle, et Michèle Reiser, philosophe de formation et ancienne membre du CSA.

Non seulement celles-ci sont moins visibles tous médias confondus (télévision, Internet, radio, presse écrite), mais surtout elles apparaissent rarement en tant qu'expertes. D'ailleurs, leurs rôles sont bien définis.
Elles sont généralement des "témoins" ou des "victimes".
C'est presque comme si la parole de spécialiste ne pouvait être que masculine, idem pour l'autorité et la crédibilité.

En effet, les femmes ne constituent que 18% des personnes citées en moyenne selon le rapport de 2011 de la commission sur l'image des femmes dans les médias, soit 15% dans la presse, 23% à la radio et 18% à la télévision. C'est faible. Les stéréotypes ont encore la vie dure avec des femmes souvent cantonnées au rôle de mère, de femme-objet, de carriériste, de blonde ou de working girl.
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"Parmi ma génération, hommes et femmes ont parfois l'impression que tout est acquis, que l'égalité est déjà là. Ce livre s'adresse en priorité à eux. l'objectif: donner toutes les cartes en main aux jeunes, qui pensent à tord que tout est gagné".
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Selon les chiffres publiés par l'association Osez le Féminisme, en 2014, 25% des femmes prennent leur retraite à 65 ans ou plus (contre 15% des hommes) pour obtenir une retraite pleine.

Et les écarts de retraite entre les hommes et les femmes sont de ... 42%.
En effet, les femmes touchent en moyenne 930 euros pour leurs droits contre 1600 euros pour les hommes.

Ces dernières sont donc plus exposées à la précarité. Rappelons que la moitié des retraitées touchent une pension inférieure à 1000 euros.
L'inégalité salariale n'est pas la seule responsable de cet écart. On l'explique aussi notamment par les interruptions de carrière, plus fréquentes chez les femmes que chez les hommes.
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"J'ai été élevée avec la conviction que je pourrais devenir présidente ou astronaute. En grandissant, et surtout en entrant dans le monde du travail, j'ai peu à peu déchanté".
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Les femmes sont rares à des postes de direction dans l'entreprise.
"Sur la liste des PDG des cinq cents plus grosses entreprises américaines, on ne dénombre que 4% de femmes, rappelait Sheryl Sandberg.
Aux Etats-Unis, les femmes détiennent à peu près 14% des postes de cadres de direction et 17% des sièges aux conseils d'administration, qui ont à peine augmenté au cours des dix dernières années."
Même constat en France et en Europe : "22% de femmes siègent en conseil d'administration, alors que 17% des cadres de direction sont des femmes."
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Se battre pour l'égalité salariale est donc loin d'être un combat désuet ou dépassé. Au contraire, il est d'autant plus d'actualité que beaucoup de jeunes femmes croient parfois que les combats du féminisme sont terminés et que l'égalité est là.

Une prise de conscience collective est nécessaire et pas seulement à la faveur du 8 mars, mais en vue d'une société plus juste.

L'égalité salariale, la lutte contre la pauvreté et la précarité sont des priorités, pas des combats de seconde zone. Surtout, ils concernent hommes et femmes pour une société plus égalitaire et plus mixte.
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On estime souvent que si un tel écart salarial entre hommes et femmes existe, c'est en raison, pour les femmes, des interruptions dues à leurs grossesses.
"Faux", constate de nouveau Rachel Silvera [dont l'auteure commente le livre "Un quart en moins"] qui met en lumière "le soupçon de maternité" qui pèse sur les femmes, qu'elles aient des enfants ou non.

Car lorsque l'on regarde attentivement leur carrière, comme le montre l'étude des économistes Dominique Meurs, Ariane Pailhé et Sophie Ponthieu, qui compare les salaires d'hommes et de femmes entre 39 et 49 ans, même lorsque les femmes n'ont pas interrompu leur carrière, l'écart salarial reste de 17% ...
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"Il n'y a pas de mal à venir de Vénus ou de Mars, qu'on soit un homme ou une femme, mais le champ des possibles est ouvert et les identités ne sont pas figées."
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Les anti-féministes réussissent ainsi le tour de force d'occuper le terrain médiatique et politique depuis des années.
Leurs idéaux, leurs déclarations remettent en cause les principes mêmes de la République. Selon eux, l'égalité entre les hommes et les femmes est un facteur de trouble. Cette égalité reviendrait mettre en cause "un ordre naturel".
C'est pourquoi il faut rester vigilant. Car aucun droit n'est définitivement acquis.
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"Les hommes de mon âge, avec mon statut au sein même du journal, sont soit mieux payés, soit moins diplômés."
Raphaëlle Bacqué
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Faire évoluer les consciences n'est pas simple.
L'échec de l'ABCD de l'égalité, lancé à la Toussaint 2013 dans 600 classes volontaires, le prouve.
Ce programme devait permettre de déconstruire et de dépasser les stéréotypes filles et garçons, inconsciemment enseignés à l'école.
L'objectif : élargir le champ des possibles, notamment dans le cas des métiers.
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Le féminisme est pluriel avec différentes chapelles. (...) Multiples et diverses, les féministes ont toujours fait l'objet d'importants préjugés.
Hystériques, violentes, excessives, anti-hommes, les qualificatifs péjoratifs ne manquent pas. Les anti-féministes souhaitent ainsi décrédibiliser les combats pour l'égalité, comme le raconte Christine Bard*

* A publié "Le Féminisme au-delà des idées reçues", Le Cavalier Bleu, 2012.
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Nora Melhli est directrice de la fiction et productrice (on lui doit la série franco-anglaise Tunnel) chez Shine France. (...) Elle fait figure d'exception.

"A mon poste, comme femme et comme personne d'origine maghrébine, ma présence étonne. On me demande souvent comment j'en suis arrivée là.
Bien sûr, on ne se permettrait jamais de poser la même question à un homme.
Ma réponse varie selon la personne. (...)

C'est comme s'il y avait une suspicion forte, du moins une incompréhension. (...) C'est inconscient. Je n'entre pas dans les cases et c'est un peu une double peine. Pourtant, j'ai eu la chance de rencontrer des personnes qui m'ont fait confiance"
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Dans "La Séduction. Comment les Français jouent au jeu de la vie", Elaine Sciolino, journaliste au New York Times résume :
"L'affaire DSK est un tournant. La société française va devoir s'interroger sur ses rapports aux femmes."
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Ludwine Probst, 30 ans, est développeuse dans le secteur de l'informatique.
(...) L'objectif : attirer les filles dans un secteur où elles ne sont que 10%.
"Lorsque je vais à des conférences ou événements techniques, je suis l'une des rares femmes. Comme je ne corresponds pas au stéréotype de la geek en jean et t-shirt, on a tendance à ne pas me prendre au sérieux.
On pense souvent que je suis commerciale ou RH. C'est parfois énervant qu'on me parle en partant du principe que je n'y connais rien ..."
Lors d'une entrevue, Ludwine Probst devait rencontrer des clients importants.
"Ne t'inquiète pas", m'avait dit le commercial, comme tu es une fille, on ne te posera pas de questions trop techniques ..." Cette remarque résumait tout.
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"Les actions volontaristes sont plus ou moins bien vécues, constate Véronique Morali, présidente du Woman's forum.
On est face à un mouvement irréversible d'intégration des femmes dans l'entreprise. Mais on se heurte parfois à un corps social très conservateur, qui accepte peu de faire bouger les choses.
Ce dernier voit les inégalités comme une variable d'ajustement et non comme des projets prioritaires, surtout en temps de crise."
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En Europe, les pays du Nord proposent des formules bien plus favorables aux hommes.

La Norvège, par exemple, fut le premier pays au monde à mettre en place un congé parental pour les hommes. Ceux-ci peuvent percevoir leur salaire dans son intégralité, pendant 14 semaines après la naissance de l'enfant.

En Suède, la législation est aussi favorable.
Car les parents peuvent se partager un congé parental de 16 mois durant lequel chacun perçoit 80% de son salaire.
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