Le virus courait le monde à toute allure et il s’éclatait, tel un punk à chien sous kétamine. Les variants surchargeaient les hôpitaux jusqu’à les faire flancher.
Les personnels de santé étaient brisés, mais prêts à crever debout, alors que plus personne ne les applaudissait. Les gens voulaient sortir, s’amuser, danser, s’enivrer, s’amouracher, et ils étaient prêts à braver la mort, la science et la logique pour un peu de liberté.
L’humanité me semblait relativement mal barrée.
Le terrorisme a saigné des corps et nos cœurs, il a traumatisé les consciences et nous a légué la peur. Des artifices « anti-attentats » ont poussé un peu partout, nous familiarisant avec les herses, les barrières anti camions, les blocs de béton, les vitres pare-balles, et tout ce qui sert à « bunkeriser » la société en créant l’illusion d’une relative sécurité. Au XXIe siècle, vivre n’est plus une chance : c’est devenu un risque.
C’est quand vous cavalez pour sauver votre peau en crachant vos poumons que le message des paquets de clopes prend tout son sens.
La potence était là, l’exécuteur jeta une corde par dessus le portique. Au bout, le nœud coulant. Le verdict dit toujours « pendu et étranglé jusqu’à ce que mort s’en suive ». Les mots ont un sens.
...un jeune Irlandais au physique disgracieux, parlant fort bien le français, malgré un accent à couper au couteau. Comme d’autres, il le devait à Guillaume dit le Conquérant ; car avant de devenir roi d’Angleterre, le Bâtard était duc de Normandie. Une fois au pouvoir outre-Manche, il fit venir près de lui les grands nobles normands et imposa le français comme langue officielle ; l’anglais – langue des vaincus – restant celle du petit peuple. Jusqu'à la fin du quatorzième siècle, le français se maintiendra auprès des nobles, avant d’être petit à petit englouti par l’anglais.
Ne croyez jamais ce qu'on vous raconte, pas plus que ce que vous voyez, ni ce que vous lisez. Faussaires, voleurs, griots, imposteurs ou hommes politiques, tous les escrocs partagent cinq règles absolues, basées sur quatre fondamentaux : observation, séduction, action, disparition ! Faites-moi confiance, je connais le sujet.
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Règle n°1 : détourner l'attention.
Je suis un faussaire, un usurpateur d'identité, un caméléon, un arnaqueur, un mythomane, un tricheur, et un professionnel. Je suis un charmeur, un prédateur, un spécialiste de l'âme humaine et de ses ressorts ; j'en comprends les enjeux comme l'horloger reconnait les tic-tac. Qui veut quoi ? Quand ? Comment ? Et pourquoi ? J'infiltre votre esprit, même entre les lignes. Je fouille, j'analyse vos croyances, et j'entretiens votre foi.
...bétail humain à la peau d’ébène. Huilés, le muscle saillant, les objets de la vente étaient scrupuleusement observés, analysés, vérifiés – dents, mâchoire, langue, intérieur des yeux… – puis estimés. Traités comme des produits rares, chers et périssables, ils étaient l’or noir du dix-septième siècle.
Je regrette de te voir dans cet état, mon amour. Mais si tu t'étais battu comme un homme, tu n'aurais pas à mourir comme un chien.