Depuis un moment, le téléphone sonne.
Si tôt le matin, faut être sans-gêne quand même. Mais comme hier j'ai massacré mes parents à coup d'haltères, aujourd'hui, j'ai intérêt à répondre à tous les appels, même les plus barbants. Je dis ça, mais si c'était vraiment vrai, ce serait une pagaille pas possible! En réalité mon père est sans doute parti d'ici aux aurores comme d'habitude pour se rendre à son bureau à Saitama, et ma mère est en voyage. [...] Mais pourquoi est-ce que dans ma chambre on a installé le combiné sur le mur? De mon lit, pas moyen de l'atteindre. A contrecoeur, je m'extirpe des draps, mais au moment où je vais décrocher, la sonnerie s'arrête. Il aurait du raccrocher un peu plus tôt! Dans un premier temps, je me rassieds sur le lit et prend ma température avec le thermomètre réservé à mon usage personnel. 37,2°. Donc, pas d'école aujourd'hui. Moi, je ne vais jamais à l'école quand j'ai plus de 37°.
Le matin, Kiriko aime beaucoup ce moment du réveil où Horii dort encore. Elle se dit même qu'elle aimerait presque mieux qu'il reste ainsi, plongé dans le sommeil. Les rideaux couleur crème de la fenêtre diffusent une lumière chaude derrière la tête de Horii.
Une prise d'otage? Mais non, mais non, c'est juste quatre filles qui jouent au mah-jong. Et comme elles ne savent pas bien compter les points, c'est moi qui les aide.