Cette fille sans contour nous embarque dans une trilogie du corps, de l'esprit et de la folie.
Du corps qu'elle rejette mais qu'elle tente d'apprivoiser. De l'esprit qu'elle espère communion avec Simon. De la folie qui flirte avec les deux personnages et dont on devine qu'elle finira par avoir le dernier mot.
Enfin le cinéma s'invite comme en toile de fond (sans jeu de mots), sert de refuge à Romane et nous sert de balise pour s'orienter dans le dédale des pensées de la jeune femme. On comprend que cette passion pour le 7e Art est indispensable à sa (sur)vie et peut-être même à celle de l'autrice.
Un roman initiatique résolument féministe. Cette fille sans contour vaut le détour.
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L'autrice me disait dans sa dédicace que je ferai un voyage mais j'ai l'impression, de fait, d'avoir été emporté par un vortex de mots, de sentiments et de couleurs. Par son écriture et son rythme, sans même évoquer les références nombreuses qui perlent tout au long de l'histoire, l'on reconnaît la passionnée de cinéma. La relation entre Romane et son frère fait penser à une dyade puissante autant dans l'instinct de vie que dans celui de mort; j'y vois là une vision nietzschéenne de l'existence où la tiédeur est signe de décrépitude et de renoncement...
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L'héroïne partage avec le lecteur ses blessures et son courage dans une aventure quasi philosophique sur l'émancipation de l'être par rapport au corps, le tout avec simplicité et culture !
Une narration originale, des rencontres nombreuses, des émotions variées et beaucoup de plaisir !
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Bonjour,
Je viens de finir le roman La fille sans contour et voilà quelques idées que je voudrais partager ici. Alors plusieurs points m'ont interpelée
- j'ai aimé la partie interactive du livre : j'y ai découvert ou
redécouvert des films, des musiques. C'est bien intégré et en même
temps la narratrice interagit avec le/la lecteur/trice.
- j'ai eu l'impression qu'il y avait 2 livres en 1: avant le coup de
couteau et après....j'ai été charmé par la partie avant et j'ai été
basculé dans un autre univers dans la seconde partie.
- c'est sur cette seconde partie que j'aurais davantage de choses à
dire: il m'a semblé qu' y été abordés les effets durables des
traumatismes d'enfance à l'âge adulte avec le personnage de Simon mais
également avec Romane. Je suis plutôt du côté de la résilience mais
Simon m'a fait penser aux personnages de M. Riu dans son roman Les
bébés de la consigne automatique.
- La réflexion sur la corporéité ou son absence est profonde , rejoint
celle sur l'identité, l'histoire, les racines.
Voilà que vous dire de plus ? C'est un beau livre: tout en nuances et
en subtilités, en douceur et en violence mêlées d'une façon qui n'est
pas caricaturale. Si Simon est directement violent, Romane ne l'est
pas moins quand elle l'entraîne dans son jeu de piste.
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Un livre doux et rêveur, qui par moments, bascule dans la dureté de cette vie qu'on ne contrôle qu'en apparence. Chloé Margueritte a une écriture très psychologique, qui s'attache, avec finesse, à raconter les secrets de toute une série de personnages, sous la forme de portraits, dans une exploration à la Amélie Poulain que fait son personnage, cette insaisissable fille sans contour. Un livre aux accents cinématographiques, un texte qui oscille entre drame et légèreté. Bravo !
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L'autrice nous embarque dans une histoire haletante, bouleversante.
A travers l'histoire commune de Simon et Romane nous voyageons dans le passé, l'avenir.
Il est question de secrets de famille , de retrouvailles , de rencontres, d'échanges, de questionnements, d'amour du cinéma. de regards posés les uns sur les autres. De corps qui souffrent et tentent de se reconstruire
Un ode à la rencontre de soi . L'écriture est fluide, sincère
A lire sans modération !
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