AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de belette2911


Pourquoi?

Les coquelicots ont refleuri dans les champs retrouvés de Dachau, de Buchenwald ou d'Auschwitz.

Pour des millions de jeunes hommes d'aujourd'hui, nés après 1935, la longue aventure criminelle du national-socialisme est oubliée.

Mieux, elle ne les concerne pas. Les souvenirs poussiéreux de la génération des parents sont versés depuis longtemps dans le dossier des « histoires de régiment ».

Le temps efface le passé avec une telle rigueur que beaucoup se demandent même si ces crimes horribles, minutieusement décrits depuis plus de vingt ans, on été réellement commis. . .

L'Histoire, souvent, dépasse le roman en « imaginations ».

L'aventure des « Médecins Maudits » reste le chapitre le moins connu de cette histoire criminelle du Reich nazi : un voile pudique a bien souvent masqué les comptes rendus des procès et les écrivains, qui ont étudié les expériences médicales humaines dans les camps de concentration, étaient tous des médecins et s'adressaient, avant tout, à des médecins.

Au début de l'année 1967, j'ai rencontré plus de cinquante étudiants de la Faculté de Médecine de Paris et j'ai été surpris de constater qu'ils ne connaissaient pas les expériences des camps et que près de la moitié d'entre eux admettaient « dans certaines conditions » les expérimentations humaines.

D'autres considéraient même « l'expérience obligatoire » lorsqu'elle pouvait apporter la guérison de milliers de personnes.

Cette thèse-argument était, après la guerre, la seule grande défense des « Médecins Maudits ».

Elle revient à la mode dans certains milieux médicaux. L'exemple le plus frappant nous est fourni par la lecture d'un journal suisse: « Médecine et Hygiène » qui, dans son numéro 6391, affirme :

"L'animal expérimental idéal est l'homme. Chaque fois qu'il est possible, il faut prendre l'homme comme animal d'expérience.

Le chercheur clinique doit avoir à l'esprit que, pour connaître les maladies humaines, il faut étudier l'homme. Il n'est de recherches plus satisfaisantes, plus intéressantes et plus lucratives que celles effectuées sur l'homme.

Il nous faut donc aller plus loin dans la recherche sur le plus développé des animaux : l'homme".

(Préface)
Commenter  J’apprécie          155





Ont apprécié cette citation (11)voir plus




{* *}