La leçon de peinture est une leçon de bonté : l'amour se reconnait ainsi dans ce goût du détail, dans ce souci de l'infime, dans cet égard pour ce qui nous est confié et que l'avidité d'une prise anéantirait, comme un moineau tenu dans un poing trop serré. C'est à une fête infinie que nous invitent les plus humbles choses - les fruits comme les pierres, les herbes comme les astres - et il nous faut, pour en jouir, apprendre ce toucher immédiat de l'esprit dont les peintres ont le privilège. Cet exercice permanent de la douceur, cette volonté de simple.