Désormais, Jung confondra de plus en plus la libido avec l'ensemble de l'énergie psychique et cherchera de plus en plus un sens métaphysique à la vie. Freud au contraire, usa du narcissisme, de l'amour de soi, pour éviter de doter le Moi lui-même de propriétés sexuelles et pourtant garder son caractère sexuel à la libido. La surestimation du Moi, que l'on trouve chez les primitifs comme chez les névrosés, explique pour Freud la toute-puissance des idées qui domine à la fois dans la religion et dans la magie. Il envisage une libido, tantôt narcissique, tournée vers le sujet, tantôt objectable, investie dans des objets. Il demeure dualiste. Il y a le conscient et l'inconscient. Le principe de plaisir et le principe de réalité. Le Moi et le Ça. L'instinct de vie et l'instinct de mort.