Cette fois-ci, pour ne plus risquer d’être démasqués, nous n’avions pour tout bagage qu’un sac chacun, avec une minuscule tente, du beurre, du thé, tsampa et viande séchée. Aucun vêtement de rechange. Dans nos ceintures, notre argent et une petite boussole.
Chaque matin, je frottais mon visage avec de la suie pour avoir l’air d’une bikuni (mendiante crasseuse). J’avais pris soin de noircir mes cheveux à l’encre de chine. Aphur était un lama de Lhassa et moi, sa vieille mère décatie.