Rien ne m’a paru forcé chez elle, mais au contraire tout à fait naturel. Elle n’en savait pas plus que moi et nous avons fait le chemin l’un vers l’autre sans fausse honte et sans fausse pudeur. J’avais encore du mal à croire que cette jeune femme si belle m’appartenait. D’ailleurs, au cours des années qui ont passé, je ne me suis jamais vraiment apprivoisé à cet être auquel il m’a toujours semblé ne pas avoir droit. C’est ainsi, je n’y puis rien. À la fois indépendante, sauvage et tendre, elle montrait parfois des élans du cœur et du corps qui me surprenaient et me laissaient submergé d’un bonheur que je n’ai jamais cru menacé.