Envier
Qu'est-ce qui rend les gens amoureux si beaux
Est-ce leurs regards perdus et brillants
Leurs sourires charnus insensés
Leurs mots doux chuchotés
Leurs touches douces et affectueuses
Ces gens se parlent et sourient
Ils rient du présent et de l'avenir
Ces gens rêvent éveillés
Ils regardent la pluie, émerveillés
Qu'est-ce qui les rend spéciaux
Qu'est-ce qui les rend si beaux
Ils créent la jalousie et l'envie
Ils me font penser au but de la vie
Est-ce de l'amour ou de la folie?
Cette aura céleste qui réchauffe leurs nuits
Peut-elle nous atteindre aussi
Quand bien même nous ne sommes pas amoureux
Pouvons-nous être aussi beaux qu'eux?
Voir
Tu me regardes, mais tu ne me vois pas
On s'écrit, mais on ne se parle pas
Je te veux, mais tu ne me connais pas
J'attends un geste qui ne t'intéresse pas
Tu ressens plus que ce que tu veux me faire croire
Pourquoi es-tu apparu? Je ne le sais pas
Je me pose des questions et je te sens las
Tu ris et me regardes dans les yeux
J'ai peur, je suis timide et me détourne d'eux
(...)
Embrasser
Un baiser sur ma main posée
Un coeur battant au bruit de la ville
Ma respiration s'est coupée
La tienne ne s'est jamais arrêtée
Nous sommes deux étrangers
Pourtant, ce baiser n'est pas volé
Ma main posée, immobile, cynique statue
Ma main fébrile et si juvénile
Tes lèvres créent mes aspirations
Aspirations? Que dis-je, respiration!
Mon oxygène des forêts vierges qui abreuve mon oasis
Ce baiser divin qui défie les statistiques
Je respire pour vivre ce baiser
Je vis pour subir cette éternité
Dans ce bus bondé, ce baiser sur ma main posée ouvre un champ de possibilités.
Donner
Te donner une fleur, une rose pour toi, mon amour
Te donner un baiser, une larme pour toi, pour toujours
Ces mots perlaient à mes lèvres
Ces soupirs incessants qui jonchaient mes rêves
L'encre indélébile qui immortalisait cette fusion
La rose et le flacon à jamais à l'unisson
Un hymne sans relâche qui résonnait
Qui a perdu le sens même de sa musique
Dire que ces deux-là s'aimaient
Dire que ces deux-là ne se quitteraient jamais
Personne n'avait prédit cet homme au capuchon vert
Personne n'avait prédit toutes ces portes ouvertes.
On vit avec l'amour conçu pour causer notre perte
Une perdition tolérée dans le seul but d'être aimé en retour
Je ne le voyais pas
Mais il me regardait
Il n'avait aucun lien sur terre
Il n'avait pas de femme à perdre
Il sentait la brume monter
L'appel de la mer était plus fort
Comme si quelqu'un l'attendait
Comme si je l'appelais
Ta présence était réelle
Tu existais, tu t'immisçais
Tu as disparu aussi vite que tu es arrivé
Je touchais mon ventre et je sentais notre lien
Je le touche maintenant et je ne sens plus rien
Je touchais mon ventre et je sentais notre lien
Je le touche maintenant et je ne sens plus rien
Et le tonnerre, loin de nous, gronde dans le ciel.