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Citation de Carosand


Etudiants, maharajas mécènes, pandits en veston peuplaient la salle et le podium. Gandhi, dans son discours, choisit d'y faire scandale - en disant à chacun sa vérité. Il fut interrompu avant d'avoir pu finir. Aux princes couverts de bijoux : "Il n'y a pas de salut pour l'Inde à moins que vous n'ôtiez ces joyaux et les donniez en garde au peuple de l'Inde." Aux grands propriétaires terriens : "Il ne peut y avoir de véritable autonomie si nous prenons aux paysans, ou laissons les autres leur prendre, le résultat de leur travail. Notre salut ne peut venir que du fermier. Ce ne sont ni les avocats, ni les médecins, ni les riches propriétaires qui l'assureront". Aux étudiants : "C'est pour moi une grande honte et une humiliation profonde... que de devoir m'adresser ce soir à mes compatriotes dans une langue qui m'est étrangère". Il continua quelque temps encore, représentant à l'assemblée distinguée que ce n'était pas l'argent qui leur donnerait l'indépendance, ni les belles paroles, ni l'arrogance, mais l'exemple : le fait de savoir se maîtriser soi-même, ce dont ils étaient loin, il leur en énonçait les preuves. Un discours où Gandhi brûlait ses vaisseaux et qui devait contribuer à asseoir sa réputation. Celle d'un réformateur social qui mettait le doigt sur les plaies de son pays, avec la volonté d'améliorer les choses - cela on le reconnaissait, faut de le prendre encore au sérieux. "Il s'habille comme un coolie (paysan), renonce à tout avancement personnel, vit de rien ou peu s'en faut, et c'est un pur visionnaire", écrit Edwin Montagu dans son journal en 1917.
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