Christophe Alvès

Je n’avais encore jamais lu de Lefranc non scénarisé par Jacques Martin (auteur surtout connu pour sa série “Alix“). Lefranc est une série d’espionnage, avec comme héros, Guy Lefranc, journaliste au Globe, Jacques Martin n’a réalisé entièrement que les trois premiers albums, écrits en 1954, 1961 et 1965. Après, la série va connaître plusieurs dessinateurs, Gilles Chaillet dans les années 80, puis cela changera souvent. Au milieu des années 2000, Jacques Martin laisse peu à peu la main avant de s’éteindre en 2010. La série de n’arrête pas, plusieurs équipes alternent par la suite. Avec le décès récent de François Corteggiani, je me décide à m'intéresser à ses productions. Et la surprise est plutôt bonne.



Un triple assassinat à lieu dans une forêt de l’Aveyron. Lefranc décide d’aller enquêter sur l’affaire, car la qualification en crime de fou lui semble suspecte. L’intrigue est bien construite, le lecteur sait depuis le début que ce n’est pas un crime crapuleux, mais beaucoup d’éléments restent mystérieux, c’est bien rythmé, bien imaginé, le déroulé du récit m’accroche totalement, et l’ensemble est suffisamment crédible.



Il y a un truc que j’ai trouvé très sympathique, c’est cette traversée de la France par les route nationale ou secondaire, l'intrigue est replacée dans le contexte de la fin des années 50, pas encore beaucoup d’autoroutes, les noms des patelins traversés résonnent et sentent bon le terroir, il y a un aspect bucolique et en même temps, on retrouve les caractéristiques du roman d’espionnage de l’époque, la préoccupation nucléaire, la guerre froide…



L’action est placée dans ce contexte, les personnages secondaires sont tous bien campés, le journaliste à sensation, la jeune stagiaire, les flics locaux… Sans non plus tomber dans l’obsession de la psychologie des personnages, ce n’est pas une spécialité de la série, loin de là.



Le graphisme de Christophe Alvès est très respectueux du style de Jacques Martin : une colorisation qui détache bien les personnages, simple mais efficace pour la lecture, beaucoup de détails dans les décors, architectures et paysages, avec un côté guide touristique et un souci d'authenticité géographique et historique. Cela reste très classique, dans la lignée franco-belge, un classicisme soigné et assez élégant qui rend cette lecture très agréable.



Ces retrouvailles avec un héros dont je n’avais pas lu les aventures depuis longtemps se sont donc très bien passées et me donnent envie de me replonger plus à fond dans les aventures de Guy Lefranc.

Peu habitué aux aventures de Guy Lefranc mais toujours attiré par le style Tintin ou Black et Mortimer, cette première de couverture avait un vrai attrait : un objectif lune!!! Voilà qui promet.

En réalité cet album, ou espionnage et guerre froide sont le fil conducteur, fut un peu décevant.

Certes nous y retrouvons le méchant Axel Borg mais l’histoire manque un peu de profondeur et il y a plusieurs passages comportant des similitudes.

Dommage mais n’ai pas Jacobs ou Hergé qui veut…

Cette fois, Lefranc s'aventure en Corée du Nord pour décrocher le reportage de sa vie, en y exfiltrant le Docteur Messner, scientifique allemand. Ce qu'il va y découvrir, va le laisser pantois. Pour ma part, pas de surprise, puisque l'objet de l'étonnement est dessiné sur la couverture. Il y a beaucoup d'action et on ne s'ennuie pas une seule seconde. La lecture est donc agréable et distrayante, mais l'intrigue est un peu récurrente et encombrée de la présence de Borg.

Lefranc joue les espions lors d'un voyage vers une base militaire créée par les Nazis en Antarctique. J'ai trouvé le fond de l'histoire un peu tiré par les cheveux. Pour ce qui est de l'aventure en elle-même, la lecture est très divertissante avec des rebondissements et beaucoup d'action.

Me voici une deuxième lecture de Lefranc par François Corteggiani et Christophe Alvès. Là, on est dans l’espionnage pur et dur, en 1959 en pleine guerre froide, dans la course pour la conquête spatiale, avec savant enlevé, confrontations entre divers camps, France, USA, Union Soviétique, Chine et Corée du Nord, parachutage en territoire ennemi, fusillades et poursuites…

Il y a beaucoup d’explications scientifiques, seule concession à la place prise par l’action, dans une histoire palpitante, mouvementée, pleine de rebondissements, avec en bonus le retour d’Axel Borg. Le dessin soigné de Christophe Alvès est efficace, détaillé, il sert parfaitement la narration. Je l’ai lu dans la foulée du tome précédent écrit par le même duo (tome 28, les auteurs alternent d’un numéro à l’autre), il y a un peu moins de charme dans cet épisode, plus classique, mais c’est une lecture plaisante et distrayante. Je constate que Lefranc après Jacques Martin maintient le niveau.

Je viens d'avoir l'occasion de lire le dernier Lefranc, le 30ème plus exactement. Il reste dans la lignée des précédents avec le même style graphique respectant le dessin propres aux années 60. En effet l'aventure débute en avril 1959 par un cours de course à la technologie spatiale, elle nous transporte de Floride à Paris, puis à Seoul, mais le plus important chapitre a lieu en Corée du Nord. On assiste à de nombreux rebondissements, Lefranc comme Tintin ou d'autres héros de BD survit à tout et possède un extraordinaire sens de l'observation. Je pense que cette BD est destinée aux aficionados de la série ou aux anciennes générations.

Lefranc nous fait découvrir les petits villages de France, à travers un voyage en voiture pittoresque sur la Nationale 7. L'intrigue est palpitante, un vrai page turner. Les paysages très détaillés sont vraiment superbes. J'ai apprécié ne pas voir Borg.

Retrouver le classissisme de la BD Franco-belge et de la ligne claire est toujours tentant.

Ce T34 des aventures de Lefranc est classique bien que situé à L.A. Espions, agence de renseignements, politiciens, mafia et meurtres…. tout y est.

Les personnages sont nombreux et les parallèles avec la vie de M Monroe un peu trop nombreux cassant le suspens du scénario.

Pas un coup de cœur mais un album qui séduira les amateurs de la série.

Les dessins sont parfaits. Dans la droite ligne de Martin. L’histoire est assez classique et réserve peu de surprises. On ne s’attache pas vraiment aux personnages. Pas le meilleur album de l’après Martin, selon moi. Pas le pire non plus ... Pour les inconditionnels.

Le scénariste François Corteggiani et le dessinateur Christophe Alvès replongent aux sources du grand récit d’espionnage mâtiné de science-fiction, autour du mythe des OVNIS du IIIe Reich.
Lien : http://bdzoom.com/92887/lart..

Margaret est une star d'Hollywood à tel point qu'elle a une doublure qui la remplace pour les petites interprétations. Il faut avouer que la ressemblance est frappante ! Bob Garcia espère interviewer cette dernière, voire même, la vraie star avec un peu de chance mais celui-ci ne sait pas dans quoi il s'est fourré. En mauvaise posture, il a tout juste le temps de téléphoner à son ami Lefranc, journaliste au Globe. Ni une ni deux, il prend un avion pour Los Angeles pour enquêter! 



Le regretté François Corteggiani décédé en 2022 propose un scénario mêlant espionnage, mafia et starlette dans les bas-fonds d'Hollywood. L'enquête est trépidante et propose quelques rebondissements efficaces. Quelques références aux albums précédents sont présentes dans cette histoire, ce qui ne pose pas en soi de problème pour lire le récit. 



Un supplément de 8 pages en hommage à Corteggiani est présent avec des photos de repérage, storyboard, prise de notes et bien sur un mot de son ami Christophe Alvès, le dessinateur. Il se chuchote d'ailleurs qu'il pourrait scénariser lui-même son prochain album.

Une 26ème aventure de Guy Lefranc tonique et bien menée dont l’action se passe comme toujours en pleine guerre froide, en compagnie d’anciens nazis qui rêvent de prendre leur revanche sur la défaite de 1945, à l’aide d’une arme nouvelle absolument phénoménale, et que Lefranc est chargé de découvrir et de détruire. Un détail permet de dater plus précisément l’épisode avant le mois de mars 1953, puisqu’il est fait allusion au dirigeant tchécoslovaque Klement Gottwald décédé peu après Staline.



Schéma classique de l’infiltration par substitution de personnalité, de base souterraine secrète installée sous les glaces de l’antarctique, de récupération d’œuvres d’art pillées par les nazis. C’est quand même un joyeux mélange de documentation sérieuse – sur les modèles d’avions de l’époque – et d’élucubrations démentes : le mode de propulsion des engins ou encore comment la construction d’une telle base aurait pu techniquement être possible avec les moyens de l’époque et surtout non repérée. Quand on considère la façon dont a été détruite la base de Peenemünde où ont été conçus les V1 (mais il est vrai, pas celle de Dora pour les V2 d'Hitler)… Mais ce thème souterrain est présent dans de nombreuses œuvres de fiction (dont Blake et Mortimer et James Bond). Autre passage obligé : la « résurrection » du méchant de service, le forban Axel Borg, ici imberbe mais toujours reconnaissable à sa mèche blanche avantageuse.



En revanche, j’avais espéré plus d’audace dans le scénario après les explications préliminaires données à Lefranc par Cunningham sur l’œuvre fondatrice d’Howard Phillips Lovecraft (1890-1937) et son univers de mythologie noire et de romantisme dans l’horreur qui semble tellement à la mode dans le genre « Heroïc Fantasy » d’aujourd’hui. Son thème favori, celui de puissances obscures et surhumaines tentant de rétablir leur ancienne domination sur l’humanité, est cependant bien présent dans cet ouvrage.



La question est de savoir ce que de telles notions politico-futuro-historiques peuvent encore évoquer aux jeunes générations ou si les auteurs ne visent que les « vieux » amateurs de la ligne claire belge, comme moi. Notable différence par rapport aux BD de l’après-guerre : le rôle prépondérant joué par une jeune femme …


Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..

Prenant l’aspect de romans, "L'étrange voyage d'Ahmed" et "Le câlin du Yéti" ont la forme de contes de sagesse destinés à conforter le jeune lecteur dans un désir de grandir et de séparation de ses parents. Peu dense au niveau du texte ils peuvent être parcourus d’un trait par un enfant d’une petite dizaine d’années. L’auteur a parsemé son ouvrage de quelques mots d’un vocabulaire recherché ; le jeune interrogera quelqu’un ou utilisera le dictionnaire pour connaître son sens quand il ne devinera pas de lui-même en fonction du contexte le sens approximatif du mot.



En fin d’ouvrage des pages documentaires évoquent le Népal et pose des questions autour de l’existence réelle du Yéti. Des dessins en noir et blanc d’un style très réaliste, parfois d’une pleine page, ancrent bien le récit dans l’univers décrit. Le jeune héros se donne pour défi de rencontrer le Yéti et peu après l’avoir fait, un moine l’aide à percevoir le saut symbolique qu’il vient de réaliser et il le rassure sur l’avenir d’adulte qui va être le sien.
Lien : http://crdp.ac-amiens.fr/cdd..

Bob Garcia, ami journaliste people de Guy Lefranc part pour Hollywood interviewer Margareth Morrison, la star la plus connue au monde. En fait, il y va pour interviewer la doublure de l'actrice, Estelle Roma, celle qui parfois prend la place de la star sans que personne ne le remarque.



Mais à peine arrivé sur le sol étasunien, Bob disparaît. Guy Lefranc sent que son ami est en danger et il s'envole pour Los Angeles, bien décidé à le retrouver et le ramener à Paris.



Guy Lefranc, le journaliste de Globe créé par Jacques Martin (qui a aussi créé Alix), survit à son créateur grâce à d'autres bédéistes ; cet album est dédié à François Corteggiani, le scénariste, décédé en 2021.



Il y a très longtemps que je n'ai pas lu d'aventure de et il y a longtemps que je n'ai pas ouvert d'album de BD franco-belge, au trait très réaliste, aux histoires en 48 pages... Et ça fait du bien de revenir aux classiques, parfois un peu mis de côté, à tort. J'avoue que dans ma jeunesse, j'étais plus Ric Hochet que Guy Lefranc, le hasard d'un prêt ou d'une bibliothèque amie qui l'était elle aussi. Pourtant, je retrouve dans cet album, tout ce qui me plaisait dans ces albums que je lisais : de l'aventure, des poursuites, des bagarres, de beaux garçons et de belles filles, de l'humour, du suspense...



Guy Lefranc évolue dans les années 60, et Margareth Morrison est très inspirée de Marylin Monroe, dans son mal-être, ses fréquentations -jusqu'à celle du Président, qui, ici, ne s'appelle pas Kennedy. Le scénario est assez tortueux, parce que la vie de Marilyn n'était pas lisse et parce que son suicide fait encore parler, douter certains de la version officielle. C'es donc une source d'inspiration riche pour des écrivains ou scénaristes.



Dans le genre classique, cette bande dessinée est très bien faite et très agréable à lire, et je me demande même pourquoi je n'ai pas relu depuis si longtemps les aventures de Guy Lefranc ou de ses collègues de BD.
Lien : http://www.lyvres.fr/

Mission Antarctique n'est certes pas la meilleure aventure de Lefranc, mais au moins, nous savons que nous nous y ennuyons pas et que l'aventure est au rendez-vous !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..

Mes enfants (5 ans et 2 ans 1/2) ont adoré cet album original dès la première lecture, et le plus grand aime beaucoup jouer avec le filtre (même si personnellement je trouve que ce n'est pas très facile pour leurs petites mains de le faire avancer assez lentement avec le bon appui pour que les effets de mouvement apparaissent). La valise noire cachée sur chacune des pages constitue un jeu très amusant et leur permet de s'approprier l'histoire seuls. L'histoire en elle-même n'a rien d'extraordinaire mais elle a plu aux enfants. Les images, par contre, sont plus originales et agréables à regarder, même sans utiliser le filtre. C'est très coloré, ce monstre est plutôt sympa, et les écureuils aussi !

En conclusion : une jolie découverte. Merci à Babelio et aux éditions La Martinière !

J'ai vraiment aimé l'histoire, le cadre bucolique, le fait de ne pas voir à nouveau Borg, l'enquête à rebondissement mais j'ai quand même une légère déception au niveau de la conclusion… 



Quoi qu'en y réfléchissant bien elle correspond parfaitement bien à la vie réelle et les nombreuses histoires qui ont été étouffées… elle est donc réaliste ! C'est ce que je préfère dans les histoires du regretté et très sympathique Corteggiani… des scénarios travaillés et je me répète réaliste. Avec Alves au dessin ils forment mon duo préféré pour les histoires de Lefranc. 

Une belle réussite dans la série Lefranc. Une belle région très bien documentée (Aubrac), un scénario bien construit qui mêle enquête et croisement de personnages. Les rôles secondaires sont variés et intéressants. Autant certains Lefranc modernes sont illisibles, autant je recommande celui ci.

Lefranc est un Bob Morane bis dont Jacques Martin, Christophe Alvès & François Corteggiani nous content régulièrement les aventures chez Casterman. Le dernier album, Mission Antarctique (2015), nous entraîne sur le terrain tendance de la thuléo-fiction. Non, la mission de l’Amiral Byrd en Nouvelle-Souabe n’a pas été un échec. Et ses découvertes ont été étouffées. Notre reporter est chargé de reprendre l’enquête qui va l’amener au cœur d’une base nazie souterraine, dans laquelle on travaille d’arrache-pied à la vengeance et à la reconquête du monde. Il est vrai que la botte secrète mise au point par les allemands est redoutable, puisqu’il ne s’agit de rien d’autre que l’Haunebu RFZ-5 dont les vols expérimentaux vont débuter. La mission se terminera bien sûr par un sabotage de la base et un débarquement allié particulièrement musclé. Un bon récit, joliment illustré et, ce qui ne gâche rien, truffé de clins d’œil à Lovecraft et à ses Montagnes Hallucinées.

Quand des petites mains ouvrent cette pépite animée d’une pédagogie de très haute qualité, les parents savent leurs enfants lovés dans une littérature perfectionniste. Katja Alves écrit avec le savoir merveilleux d’emmêler ses mots avec l’imaginaire enfantin. L’histoire D’Ulff gros monstre couvert d’écailles, néanmoins attachant adore dévorer les petits écureuils rayés bien rôtis. Etourdi, naïf, et tête en l’air, il perd sa valise noire gorgée de pièges à écureuils, et son lasso indispensable pour la capture des écureuils. La malice de ses derniers change le fond de l’histoire et ils mènent la danse du récit. La valise noire devient un chant chorale. Dans chaque page elle se profile et le jeune lecteur la cherche, avec sérieux, fièvre et amusement aussi. Les enfants captifs dans cette histoire de haute voltige verront les illustrations s’animer grâce à un film magique qu’ils bougent avec leurs mains. Superbement transcrites les images sont le deuxième langage ludique, plaisant, vivant et à l’écho enchanteur pour les chères têtes blondes. Trixi Schneefub illustre avec art et gourmandise cet album dédié à la jeunesse mais pas que. Le concept de l’ouvrage est travaillé avec finesse par Les Editions De La Martinière Jeunesse et approuvé par les enfants qui savent détenir dans leurs mains, ce que le livre a de meilleur. Cette forme de lecture originale, élève l’enfant dans l’antre bienfaisante et respectueuse du plaisir de lire.

Merci à Babelio, à toute l’équipe de Masse Critique et Les Editions De la Martinière Jeunesse pour l’envoi de cet album hors du commun qui va se multiplier par milliers.