Ils agissent beaucoup et pensent rarement.
C est sans doute là le tendon d Achille de ces truands qui savent faire parler la poudre mais qui ne l ont pas inventée.
Antoine Guérini était têtu, fier, un Corse quoi ! C était un truand de l ère agricole comme l a écrit la presse à l époque. Pas besoin de te faire un dessin, hein ?
Marseille et son éternelle dualité : le nord et le sud. Les cités délabrées et les villas luxueuses du bord de mer. Les pauvres et les riches. Une opposition de classes au sein de la cité. Un taux de pauvreté qui varie du simple au double. Deux sociétés. Deux villes opposées. Deux aspects distincts de la grande criminalité. Question de simplicité. D'un côté, les réglos encore et toujours entre narcotrafiquants dans les cités désœuvrées. De l'autre, le milieu dit traditionnel, qui a sifflé la fin des hostilités. « Cela fait longtemps que des truands importants n'ont pas vu arriver la moto, è fnita, basta cosi »,
Le 23 juin 1967, le ciel est admirablement bleu au-dessus de Marseille. Mais il va vite s'assombrir. Antoine Guérini est charclé en milieu d'après-midi dans sa rutilante Mercedes Benz 250 SE, quartier Saint-Julien, au moment ou le truand fait le plein dans une station-service Shell ou il a ses habitudes. Le chef du puissant clan corso-marseillais est tué, à quelques encablures de sa somptueuse villa, La Calenzana, sous les yeux de son fils de 18 ans, Félix, par deux hommes sur une moto rouge : un pilote et un tireur. Une première. « Du travail propre et soigné », soulignent même les enquêteurs. Antoine est éliminé le jour de la Sainte-Alice, le prénom de sa femme. Le message est clair et net. Guérini, c'est fini, basta. De qui vient le coup?
Le métier de parrain n'est pas de tout repos. Surtout à Marseille. Le Grand, depuis dix ans qu'il règne sur le milieu de cette ville marquée au fer rouge par le sang et la violence, a survécu à deux guerres, évité les pièges tendus par la police et contourné les affaires médiatiques que la presse lui a collées sur le dos : de l'enlèvement du baron Empain à son rôle dans la French Connection, en passant par le casse de Nice, la tuerie du Bar du Téléphone, l'assassinat du militant d'extrême gauche Pierre Goldmann ou la fourniture d'armes à ETA. Son problème est double à l'orée des années 1980 : un, on ramasse trop de cadavres dans les rues, cela ne peut que déplaire au pouvoir. Et deux, Gaétan Zampa est un voyou dans la lumière. Ce n'est jamais bon pour les affaires.
Les histoires de voyous corses finissent mal en général. Comme I'île, forte de 330 000 âmes, le milieu corse de ce début de siècle est coupé en deux : la Brise de mer, au nord du côté de Bastia, redoutable équipe de voyous constituée à la fn des années 1970, et le clan de Jean-Jé Colonna. autour d'Ajaccio, dans le golfe du Valinco, cohabitent, sans trop se marcher sur les pieds. Dans l'ombre des nationalistes. Les truands corses, revenus vivre et « travailler » au pays, contrairement à leurs aînés, ont profité, dans cette décennie 1980, que l'Etat traque sans relâche le Front de libération nationale corse (FLNC) pour faire frucrifer leurs affaires.
Pas dans la tête, pour la famille.
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Cet ouvrage a été réalisé avec l’aide de la bloggeuse Camille Dufau.
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À qui profite le crime d'Antoine Guérini ? A ceux qui l'ont rayé des tablettes, pardi! Au premier rang desquels figure la jeune équipe de Gaétan Zampa, qui a le vent en poupe auprès des socialistes de la mairie, ses alliés corso-parisiens du clan Francisci et de la bande des Trois-Canards. Le chef des Napolitains à Marseille, dévoré d'ambitions, est en prison au moment où ses acolytes charclent son homologue des Calenzanais. Ces Napos, ou Nabos, comme on les surnomme bien vite en ville, font coup double : ils rendent service à leurs amis de la capitale et envoient un signal fort et clair au clan concurrent vieillissant. Fini le milieu à l'ancienne, place aux jeunes loups.