En ce qui concerne les relations entre Allemands et Polonais, ce qui frappe d’abord est la rareté des commentaires. Les hommes parlent en termes généraux de partisans, de bandits et de voleurs, mais ils n’attribuent pas à ces phénomènes un caractère spécifiquement antiallemand. Au contraire, ils dépeignent le banditisme comme une maladie endémique qui sévissait en Pologne dès avant l’occupation allemande. L’évocation des « bandits » répond donc à un double objectif : laisser entendre qu’après tout les Allemands protégeaient les Polonais contre un phénomène indigène de violence illégale ; ou bien, en prétendant que telle était la préoccupation majeure du bataillon, occulter la fréquence et la brutalité de ses activités anti-juives