La fée des ronciers
En grappes noires et drues, poussent mes mûres exquises,
aux pauvresses elles offrent aussi bien qu'aux marquises.
Je déchire les robes et je m'agrippe à vous,
J'égratigne les bras, les mains et les genoux.
Ayant souillé les lèvres et maculé les doigts,
J'observe les dégâts d'un petit air narquois.
Mais quand vous goûterez la gelée de mes mûres,
Vous n'aurez plus envie de pester, j'en suis sûre.