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Citation de Pecosa


En 1942, après avoir assisté à la projection de La Symphonie fantastique, le ministre de la propagande du IIIe Reich est furieux. Il l'est d'autant plus que c'est la Continental qui l'a produit! Cette biographie filmée d'Hector Berlioz, réalisée par Christian-Jaque, exalte "le génie français" à travers des grandes figures des arts et des lettres comme Victor Hugo s'exclamant "La France, c'est la lumière!" Voici ce que Goebbels écrit dans son journal à la suite de ce visionnage: "J'ai donné des directives très claires pour que les Français ne produisent que des films légers, vides et, si possible, stupides. Je pense qu'ils s'en contenteront. Il n'est pas besoin de développer leur nationalisme." Qu'Alfred Greven ait accepté le scénario de La Symphonie fantastique montre l'attitude paradoxale du directeur de la Continental, qui produit également un des meilleurs films de l'Occupation, mais aussi un des plus sulfureux, Le Corbeau, de H.G. Clouzot (1943). Le film de Clouzot mécontenta d'ailleurs tout le monde: aussi bien les Allemands agacés qu'on y dénonce la délation et la lettre anonyme, pratique qu'ils encourageaient, que les Français des deux bords, partisans de Pétain et opposants, le film offrant une image délétère de la société française.
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