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EAN : 9782258144774
400 pages
Hors collection (20/04/2017)
4.06/5   8 notes
Résumé :
La première véritable biographie de l'une des plus grandes actrices du 20ème siècle.
Danielle Darrieux est décédée le 17 octobre à l'âge de 100 ans.

Témoignages de Catherine Deneuve en quatrième de couverture et de Patrick Bruel en post-face à l'occasion de cette biographie inédite sur Danielle Darrieux.

Ses initiales DD ont été célèbres bien avant BB. Danielle Darrieux a tourné son premier film en 1931, à l'âge de 14 ans. Elle c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
De ravissante ingénue à pétillante grand-mère, Danielle Darrieux, l'une des plus grandes actrices françaises, a traversé l'histoire du cinéma: 110 films tournés entre 1931 et 2010, en France et à l'international, sous la direction de Litvak, Ophuls, Maurice Tourneur, Decoin, Ozon…
L'ouvrage de Clara Laurent possède un intérêt particulier pour l'amoureux du cinéma. Ce n'est pas une biographie. Il est essentiellement centré sur l'impressionnante filmographie de l'actrice, réellement ancré dans l'histoire du Septième Art mais aussi dans l'histoire politique et sociale de la France, car Danielle Darrieux est aussi une part de France. Ses personnages évoluent au fil des années parallèlement aux moeurs hexagonales.

Il y a bien une petite parenthèse biographique dans le livre, consacrée à l'Occupation, au fameux Voyage à Berlin et au "Train de la honte", tant cet épisode particulier dans l'histoire du cinéma français ne peut être survolé ou passé sous silence. Clara Laurent s'attarde donc davantage sur la vie privée de l'actrice et son union avec Rubirosa, ainsi que sur les trois films tournés entre 1941 et 1942.
Dommage que les photographies soient peu nombreuses et toutes insérées en milieu d'ouvrage. Mais on ressort de cette lecture avec la furieuse envie de revoir certains des films de Lady DD, le Bal, Marie-Octobre, Madame de, Pot-Bouille, Un chambre en ville, le Coup de grâce, La Vérité sur Bébé Donge, L'Affaire Cicéron…. La liste est longue, à l'image de la longévité de cette actrice intelligente et élégante.
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C'est drôle, juste avant de recevoir ce très beau livre sur Danielle Darrieux, je venais de revoir "Marie Octobre" et le film de François Ozon "Huit femmes", autant dire que la transition s'imposait aisément.
Analyses pertinentes, travail de recherche colossal, portrait d'une femme indémodable et libre, Clara Laurent réussit haut la main à nous faire partager son admiration pour DD, qui traversa des décennies cinématographiques avec un talent et une liberté qui ne se démentira jamais. Et qui suscitera à chaque fois le respect de la critique par la qualité de son jeu, même dans des films moins réussis.
Un très bel ouvrage pour les amoureux du 7ème art.
Un grand merci à Babelio et à l'éditeur "Hors Collection" pour ce voyage nostalgique et passionnant .
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J'ai une grande admiration pour Madame Darrieux, la comédienne, la femme. Mais un jour j'ai vu le chagrin et la pitié de Marcel ophüls et puis ce voyage à Berlin en 42. Et j'ai eu comme un goût amer dans la bouche. J'ai voulu en savoir plus mais j'avoue que j'étais déçue par les réponses que je lisais. Mais qui suis-je pour juger ? C'est pour cela que je remercie babélio et les éditions Hors collection de m'avoir fait ce jolie cadeau.(Il fallait que je sache)

Il s'agit là de l'intégralité de la carrière cinématographique de l'une des icônes du cinéma. Danielle Darrieux vedette dans les années 30 que l'on surnommait DD bien avant BB.

L'auteur nous fait vivre de façon chronologique la carrière de l'actrice, en ne mentionnant sa vie privée que si elle est nécessaire à la compréhension de sa carrière, des années 30 aux années 2010

Chaque chapitre nous relate la période et le contexte des rôles de DD. Il apparaît clairement qu'elle a incarné le charme et l'élégance « à la française » mais aussi à l'aube de la Seconde Guerre mondiale la modernité et l'indépendance .
Beaucoup de films décrits m'étaient inconnus. L'auteure nous donne envie de (re)découvrir Mme Darrieux. J'avais adoré Marie Octobre de Julien Duvivier (1959), Mayerling de A.Litvak (1936) et Huit Femmes de F.Ozon (2001). Ce dernier film a d'ailleurs permis à une nouvelle génération de (re)découvrir DD, Je pourrais en citer dix autres qui m'ont marqué.
Mais revenons au livre et à l'objet de mon tourment. le « fameux » et controversé voyage à Berlin pendant l'occupation est ici remis en perspective et dans le contexte de l'époque. Je remercie l'auteure de m'avoir éclairé sur le sujet. J'ai compris et n'ai plus ce petit goût amer au fond de la bouche.

Un tout petit bémol j'ai regretté le manque de photographies. Mis à part cela il va sans dire que ce livre doit être un incontournable des bibliothèques de cinéphiles et autres amoureux du cinéma mais aussi des amateurs d'Histoire. Il est d'une grande richesse...



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BB est toujours là, même cachée, MM nous a quittés fin 2016. Parmi les grandes actrices qui ont marqué le cinéma français que l'on désigne familièrement par leurs initiales redoublées, il reste DD - Danièle Darrieux-, qui crânement, affiche ses cent ans depuis le 1er mai.
Il importe, avant de parler du livre, de présenter son auteur Clara Laurent. Elle est journaliste, écrivain, professeur de lettres, elle a aussi enseigné l'histoire du cinéma français à Paris-Diderot, à Paris-Nanterre. Pour rédiger cet ouvrage, elle a largement puisé ses informations notamment dans la presse populaire Paris Match, et surtout feu « Cinémonde », qui s'est révélé source féconde.
Ce livre met en exergue les différents domaines de compétences de Clara Laurent.

En parcourant huit décennies vécues par Danielle Darrieux, des années 30 à 2010, de l'âge de 14 ans à 93 ans, elle nous livre, simultanément, la biographie d'une des étoiles du cinéma du XX e siècle, (terme me semble-t-il plus approprié que star pour DD), sa carrière artistique. Elle analyse en détail un grand nombre de ses films - ce sont eux qui servent de fil chronologique au récit- , mais dans ses commentaires, elle intègre étroitement et analyse l'actualité de l'époque , l'évolution de la société française, confrontée aux méandres de l'Histoire, et, particulièrement, celle du statut des femmes en pleine mutation.
Une biographie, certes , mais bien plus une filmographie, car les détails sur sa vie privée restent sobres, cursifs, rien de retentissant, rien de scabreux, respectant en cela la ligne de conduite tout en discrétion de Danielle Darrieux qui déclarait à un journaliste de Paris Match "Vous raconter ma vie, vous donner mes secrets, mais vous n'y songez pas !" Ainsi, des pans de sa vie intime restent dans l'ombre ou la pénombre… Trois maris, dont le sulfureux Porfirio Rosa, un fils décédé à la quarantaine...
Pour les inconditionnels du Cinéma, pour celles qui portent le prénom de Danièle ou Danielle, choisi par leurs parents en hommage à DD… , pour tous les autres aussi !
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Danielle Darrieux vient de fêter ses 100 ans le 1er mai. : C'est une mémoire du cinéma à elle toute seule, elle a tourné avec Billy Wilder, Max Ophüls, Julien Duvivier, Henri Decoin, Joseph Mankiewicz, Paul Vecchiali

Cette biographie complète et documentée de Clara Laurent nous plonge dans la carrière exceptionnelle de ce "phénomène unique en son genre » qui a récemment prête sa voix à la grand mère de Marjane Satrapi dans Persepolis.

De rôles jeune fille un peu mièvre, en passant par des films de la nouvelle vague, elle a même été nommée Chevalier de la Légion d'Honneur, elle aura incarné plus de cent rôles, et joué dans une trentaine de pièces de théâtre depuis ses débuts, très jeune, à l'âge de 14 ans, jusqu'à sa dernière apparition au cinéma, en 2010, dans Pièce montée de Denys Granier-Deferre.
Au delà de l'analyse détaillée et passionnante de nombre de films tournés par Darrieux c'est aussi tout un pan de l'histoire des femmes des années 40 à 80 qui nous est raconté à travers la carrière d'une actrice extraordinaire qu'il est urgent de redécouvrir.

Un vrai beau livre avec une jolie sélection de photos en milieu d'ouvrages.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Si Alain Resnais a sollicité Jean Cayrol pour en écrire le texte dit en voix off (i.e Nuit et Brouillard), c'est parce que l'écrivain fut lui-même déporté à Mauthausen et connu l'enfer des camps. Toute son oeuvre littéraire - poèmes, romans, récits- est marquée par l'expérience concentrationnaire. Or, le réseau de résistants bordelais de Jean Cayrol fut dénoncé à la Gestapo par l'un des leurs. C'est cet épisode de sa vie qui est le point de départ de son film Le Coup de grâce.
Jean Cayrol imagine que Bruno (Michel Piccoli), le visage transformé par la chirurgie esthétique, s'ingénie à revenir vingt ans après sur les lieux de son crime à Bordeaux, au milieu de ceux qui ont survécu à sa trahison. Il fréquente avec une perversité malsaine un groupe d'amis, parmi lesquels Yolande, la veuve d'une de ses victimes (Danielle Darrieux), ainsi que sa belle-soeur (Emmanuelle Riva), toutes les deux profondément marquées par la tragédie de la perte de cet être cher. Au dénouement, Bruno est démasqué, traqué au cours d'une chasse à l'homme qui débouche sur son assassinat, telle une bête achevée sur un tas d'ordures. Bordeaux prend une importance majeure dans cette histoire: la ville est filmée comme un personnage à part entière, avec son architecture hautaine. (...) Pourquoi avoir choisi Danielle Darrieux pour incarner Yolande, la femme du résistant déporté et mort dans les camps? Est-ce en souvenir de Marie-Octobre, sorti quelques années plus tôt? Comme dans le film de Duvivier, Danielle Darrieux incarne dans Le Coup de grâce une femme intelligente et réfléchie.
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En 1942, après avoir assisté à la projection de La Symphonie fantastique, le ministre de la propagande du IIIe Reich est furieux. Il l'est d'autant plus que c'est la Continental qui l'a produit! Cette biographie filmée d'Hector Berlioz, réalisée par Christian-Jaque, exalte "le génie français" à travers des grandes figures des arts et des lettres comme Victor Hugo s'exclamant "La France, c'est la lumière!" Voici ce que Goebbels écrit dans son journal à la suite de ce visionnage: "J'ai donné des directives très claires pour que les Français ne produisent que des films légers, vides et, si possible, stupides. Je pense qu'ils s'en contenteront. Il n'est pas besoin de développer leur nationalisme." Qu'Alfred Greven ait accepté le scénario de La Symphonie fantastique montre l'attitude paradoxale du directeur de la Continental, qui produit également un des meilleurs films de l'Occupation, mais aussi un des plus sulfureux, Le Corbeau, de H.G. Clouzot (1943). Le film de Clouzot mécontenta d'ailleurs tout le monde: aussi bien les Allemands agacés qu'on y dénonce la délation et la lettre anonyme, pratique qu'ils encourageaient, que les Français des deux bords, partisans de Pétain et opposants, le film offrant une image délétère de la société française.
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Danielle Darrieux a manifestement atteint sa taille définitive dans Panurge (1932- 15 ans ) et les robes de Paul Poiret mettent en valeur sa silhouette qui correspond parfaitement aux canons contemporains en vigueur : minceur idéale, corps élancé, sportif et souple, point trop de hanches ni de poitrine, la taille fine et bien prise, les bras fuselés, les épaules douces. L’écrivaine Colette épingle avec humour cette silhouette à la mode de l’entre-deux-guerres par ces mots « Ni gorge, ni croupe (la chasseresse de 1925) s’affirme héronnière et cependant dotée d’un buste interminable » (…) Enfin, l’été, sur la plage, les femmes selon l’écrivaine « sont tenues de montrer patte hâlée, fesse plate, et pas plus de hanche qu’une bouteille à vin du Rhin ».
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Chanter avec elle
Patrick Bruel sur son duo avec Danielle Darrieux pour la chanson" A Paris dans chaque faubourg" dans l'album Entre deux.
(...) Je pense qu'elle a été l'actrice la plus moderne de sa génération et bien au-delà.
(...) Mais peu importe ici les mots. Saluons simplement la manière dont Danielle Darrieux a abordé sa vie et son vieillissement et qui l'a maintenue éternellement jeune.
(...) Merci, Danielle.
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La réputation de séducteur de Rubirosa est telle que le journaliste ne peut ignorer les incartades de l'époux. Dans les cafés parisiens, les grands modèles de moulins à poivre étaient surnommés des "Rubirosa" en hommage à des qualités que la décence nous empêche ici d'expliquer... ! Rubi était aussi familièrement surnommé "Monsieur toujours prêt"
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