Tous ces gens en terrasse. Petite mélodie des cuillères dans les tasses à café. Dans les rues soumises au printemps, voilà que tout recommence. Tout brille : jusqu’au moindre petit tas de poussière avec des trucs en plastique, des bouts de papier, du métal archi écrasé. La lumière a la peau dure. Dans chaque millilitre d’oxygène : la chanson insistante des « Tu me manques », « Où es-tu ? » et autres « Et si ? Et si ? » Son blouson rouge, cette façon de se vêtir pour nous dire « Je suis un oiseau de Paradis ».
Nous nous sommes faites des promesses, assises l’une à côté de l’autre, les yeux dans les yeux, sur ces sièges informes et vaguement pivoine de la salle des départs. Nous revoir vite, nous téléphoner, nous envoyer des livres. Savoir que l’une est là pour l’autre. Nous aimer en silence.