Les qualités du confident de papier
Bien entendu, la solitude morale est première responsable de la création de ce confident imaginaire. " Seul, sans une âme à qui " je puisse faire partager mes pensées, j'ai pris le parti d'écrire
" tous les jours de ma vie.Ne pouvant causer avec personne, " je causerai avec moi-même ", décide René Boylesve.
(...)Le journal confident pallie l'absence de l'âme soeur vainement recherchée parmi les humains.S'il est sujet à tant de métamorphoses, c'est qu'il se plie docilement aux attentes de chaque auteur, lesquelles varient en fonctions de l'âge, du sexe, du tempérament et des circonstances de la vie.
( p.75)