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4.25/5 (sur 4 notes)

Biographie :

Femme de lettres et traductrice.

Auteur des "Silencieux messages du corps", Buchet-Chastel, 1977

Claude Bonnafont est également l'auteur de textes pour la jeunesse:
- "Orage sur Cobrailles", Casterman, 1968
- " Un sourire à l'emporte-pièce', Magnard, 1974

Et en collaboration avec d'autres auteurs:
- " Les 10 grands de l'inconscient", Retz, 1973
-" L'Encyclopédie pratique de la psychologie moderne", Retz, 1979

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Bibliographie de Claude Bonnafont   (33)Voir plus

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Ma vie tient à une plume- Michèle Manceaux

L'outil qu'ils ont forgé n'a rien perdu de son efficacité. Le journal demeure un grand remède et un puissant allié contre la solitude, la douleur morale et l'adversité. Il est aussi l'instrument incomparable de la liberté intérieure.(p. 195)
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Anaïs Nin :
" Il fallait bien, admet-elle, que ce personnage social que je m'étais composé pour plaire à à mes amis, ce personnage gai, enthousiaste, ouvert et rassurant, toujours disponible, toujours prêt à compatir, eût quelque part une autre existence. C'est justement le Journal qui me permettait de rétablir l'équilibre, car je pouvais m'y épancher et lui confier mes dépressions, mes mouvements de colère, de désespoir ou de découragement. dans mon journal , je pouvais libérer mes démons intérieurs"
Grâce au journal , abri individuel, le personnage que nous sommes sur la scène publique et qui mobilise tant d'énergie peut tomber le masque, dépouiller son costume d'emprunt et se manifester à visage nu. délivré des obligations du paraître, du rang à tenir, du rôle à jouer, de l'impression à produire, l'intimiste approche enfin la vérité de son être, laquelle n'est perceptible que dans la solitude où rien ne l'en distrait. "Il se trouve que je suis devenu homme quand j'ai appris à être seul...", note Pavese (p. 60-61)
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lettre sublime de Constant à son ami Prosper de Barante , en avril 1808

"Chaque jour j'entends moins ce que c'est la vie et je suis prêt à me jeter sur la terre pour lui demander son secret. Tout le monde a-t-il ce sentiment, et le cache-t-il comme je le cache ? Tout le monde joue-t-il son rôle, et se fait-il commun et inconséquent, de peur de paraître fou ? Y-a-t-il vraiment des gens à qui la vie telle qu'elle est convienne, et à qui il paraît tout simple de naître, de voir mourir autour d'eux, de sentir le monde invisible qui s'appesantit sur eux, sillonne leurs traits et affaiblit leurs organes, enfin de mourir eux-mêmes ? " (p. 24)
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Le Journal et l'auto-analyse

" Je n'estime que les livres dont les auteurs ont failli claquer ", disait André Gide.(...)
Tous les journaux intimes sont l'instrument d'un combat.Si faible et désarmé qu'il se ressente, si peu doué pour la vie , l'intimiste utilise l'écriture pour s'accomplir, malgré sa misère. En écrivant, il se crée, s' invente et pousse patiemment l'avantage du côté de la vie.


( p.197)
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La prison et l'état carcéral incitent fortement à l'écriture intime. Solitude, inactivité, silence, absence de stimulations y sont imposés de force; ce sont les conditions favorables à l'écriture intime car le retour sur soi, le face à face avec soi qu'elle implique y sont rendus obligatoires par les conditions de la détention. Le journal autorise l'évasion intellectuelle. Il assure une mainmise sur les jours qui, sans lui, défilent et fuient. (p.37)
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Ce qui frappe d'abord, c'est sa voix. Une voix grave, chaude, convaincante. Puis la diction, claire, précise. Chaque mot sonne juste. Ils sont, de toute évidence, choisis avec un soin extrême. On a tout de suite envie de croire à ce qu'elle dit. Et ce qu'elle dit n'est jamais inconsistant ni léger.
Au physique, elle n'a rien d'une star de cinéma. C'est une grande jeune fille du type "convenable", comme il en reste si peu, N'importe quelle mère de famille bourgeoise serait heureuse de voir un de ses fils jeter son dévolu sur cette personne volontiers silencieuse, parfois hautaine.
Elle est belle comme on l'était autrefois. Comme par hasard. De longs cheveux blonds admirablement entretenus. Pas l'ombre d'un maquillage. Une peau nette, lavée à grande eau, des dents éclatantes, l’œil frais, les mains intelligentes, les ongles sans vernis, taillés en amande.
Sans la connaître, je crois deviner le quartier dans lequel elle est née et aussi, la sorte de nourriture qui ont alimenté son corps et son esprit. Carottes râpées et Saint-Exupéry. Elle semble si simple, si honnête, si saine.
Pourtant je me trompe. Sur toute la ligne. Comme seuls savent se tromper ceux pour qui comptent avant tout une voix, un regard, une mimique. Car... , c'est un bâton de dynamite. Elle porte en elle tous les orages de l'univers sauvage qui et le nôtre. A ma question : "Qu'aimeriez-vous que fût le monde ?" -question idiote s'il en est", elle répondit :
"Le chaos."
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Les qualités du confident de papier

Bien entendu, la solitude morale est première responsable de la création de ce confident imaginaire. " Seul, sans une âme à qui " je puisse faire partager mes pensées, j'ai pris le parti d'écrire
" tous les jours de ma vie.Ne pouvant causer avec personne, " je causerai avec moi-même ", décide René Boylesve.
(...)Le journal confident pallie l'absence de l'âme soeur vainement recherchée parmi les humains.S'il est sujet à tant de métamorphoses, c'est qu'il se plie docilement aux attentes de chaque auteur, lesquelles varient en fonctions de l'âge, du sexe, du tempérament et des circonstances de la vie.

( p.75)
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Le journal et l'auto- analyse

Parlant de ses lectures, Montaigne distingue entre les livres qui le divertissent et ceux qui l'instruisent.(...)
Les journaux intimes répondent à ce dernier type d'exigence.Ils ne divertissent pas toujours.Ils traitent de la connaissance de soi et de l'art difficile de vivre et de mourir. La plupart d' entre eux vibrent de part en part du tourment métaphysique de l'homme rivé au sol par sa condition temporelle limitée, selon toute apparence absurde, et déchiré par son besoin inassouvi de sens et d'absolu.


( p.197)
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Amiel est si féru d'intimisme, si persuadé des vertus de l'écriture quotidienne que la tenue d' un journal est pour lui le plus sûr critère de la qualité d'un être. Aux abords de la cinquantaine, après avoir délibéré trente ans sur les avantages et les inconvénients du mariage et soupesé les mérites comparés de quelque quatre- vingt épouses éventuelles, Amiel repousse une candidate sérieuse.Non qu'elle manque de grâce ! Mais l'innocente n'a pas l'habitude de s'examiner quotidiennement et, surtout, " il est douteux qu'elle écrive un journal intime".
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Une définition plus récente du journal intime, avancée par Michel Gilot, ajoute à celle de subjectivité la notion capitale de destinée : "Texte écrit d'abord pour soi-même, composé de "fragments et qui pose la question de la destinée du "scripteur"
Au centre du journal intime, le "je" irréductible qui en assure l'unité se contemple dans ses pensées, ses émois et ses opinions. en quête de son identité, il s'interroge, mû par la nécessité impérieuse de trouver ses raisons de vivre et de découvrir un sens à sa destinée. (p.16)
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