La prison et l'état carcéral incitent fortement à l'écriture intime. Solitude, inactivité, silence, absence de stimulations y sont imposés de force; ce sont les conditions favorables à l'écriture intime car le retour sur soi, le face à face avec soi qu'elle implique y sont rendus obligatoires par les conditions de la détention. Le journal autorise l'évasion intellectuelle. Il assure une mainmise sur les jours qui, sans lui, défilent et fuient. (p.37)