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Citation de AuroraeLibri


Car, en ce beau mardi qui suivait les fêtes de l’Ascension, le 19 mai en l’an de grâce 1637, Louise de La Fayette, que le Roi appelait Angélique, se préparait, après de tumultueuses hésitations, à entrer au couvent. La beauté fragile, l’aspect juvénile et la gaieté enfantine de cette demoiselle d’honneur de la Reine avaient attiré l’attention de Louis XIII – une attention habilement dirigée par son premier écuyer, Saint-Simon, lequel, agissant sous la direction de Richelieu, lui parlait sans cesse des mérites de la petite nymphe brune… Depuis un peu moins de deux ans, il en avait donc fait sa chaste favorite et il l’aimait tendrement, remplaçant momentanément dans sa faveur la favorite en titre qu’était Mme de Hautefort, dont la beauté de légende s’accompagnait d’un esprit fort sarcastique et surtout d’une fidélité absolue à sa maîtresse la reine Anne, dont elle était la dame d’atour… Le Roi, qui venait de quitter le château si brusquement, ne s’était résolu à accepter la réclusion de sa chère Angélique que la mort dans l’âme, après bien des débats, des tiraillements à l’infini, tant l’idée de cette séparation lui était douloureuse.

Première partie. Le fils de mon silence
Chapitre III
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