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Citation de AuroraeLibri


Marie, que l’on appelait toujours Aurore à l’âge de vingt et un ans, à cause de l’éclat de sa beauté légendaire, était d’une grande et belle taille, avec un air libre et aisé qu’elle déployait sans effort. Son aspect donnait à sa personne un certain air de majesté et de bonté tout ensemble, qui inspirait chez tous ceux qui l’approchaient du contentement, de la tendresse, en même temps que du respect… Elle avait la gorge bien formée et fort blanche, le cou rond, le bras bien rond aussi, les doigts menus et la main pleine. Ses cheveux, du plus beau blond cendré qu’il fût donné de voir sur les épaules d’une jeune fille, longs et bouclés, formaient une masse épaisse et ondulante qui descendait sur ses tempes, sur sa nuque, et qui lui tombait jusques au bas du dos. Son visage avait le front large en son contour, les sourcils blonds aussi, bien fournis mais séparés et arqués, et des yeux d’un bleu soutenu, d’une vivacité surprenante, aux coins fendus en amande, des yeux que tous ceux qui l’avaient vue ne pouvaient plus oublier. Elle avait le nez droit, la bouche assez petite au dessin parfait, avec des lèvres d’un rouge vif qui laissaient voir des dents blanches et régulières quand elle souriait, c’est-à-dire bien souvent. Ces sourires si plaisants lui creusaient deux adorables fossettes sur ses joues lisses où la nature avait mêlé le blanc et le vermeil avec tant de mignardise que les roses semblaient s’y jouer avec les lys, disaient les poètes de la Cour.

Première partie. Le fils de mon silence
Chapitre IV
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