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Citation de AuroraeLibri


Les douze premières années de Marie s’écoulèrent dans la monotonie et l’austérité de la vieille demeure périgourdine, en compagnie de sa sœur la plus jeune, Charlotte, appelée d’Escars, qui avait six ans de plus qu’elle. Elle y fut élevée par les nourrices et les servantes, dans la vieille langue de ses aïeux, qui étaient chevaliers et poètes, dont on lui racontait les histoires, les croisades et la foi immense. Ils étaient, lui disait-on, les protecteurs des veuves, des orphelins et des prêtres. Marie mélangeait ces histoires avec les récits, qu’elle entendait chez sa grand-mère, de la vie brillante et agitée de la Cour, où se faisaient et se défaisaient les destinées glorieuses et le destin du royaume. Quand elle avait onze ans, elle s’enfermait dans une chambre de la tour et demandait à Dieu, à genoux, dans une ardeur sauvage, qu’il la conduise à la cour de France… Elle disait à Dieu que peu importait la manière et ce qu’elle ferait là-bas : qu’il voulût seulement la rendre belle, pour voir Monseigneur le Roi et Notre-Dame la Reine.

Première partie. Le fils de mon silence
Chapitre IV
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