AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Claude Ferny (3)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
J'étais Jack l'Éventreur

J’hésite entre le qualifier de diarrhée ou incontinence verbale…



La meilleure solution aurait été de placer Charley Dorsett sous camisole de force ou de lui tirer une balle directement, mais non, on lui a donné une plume pour qu’il nous raconte tout.



Ne me demandez pas la référence à Jack The Ripper.



Son nom se trouve dans le titre mais ça s’arrête là.



Certes, on a un Jack dans le récit qui tue des femmes qui lui doivent des sous ou qui ont tenté de le gruger, mais les noms ne correspondent pas aux victimes de 1888, pas plus que les femmes que le docteur maléfique va assassiner, tout ça parce qu’il voit la plupart des femmes comme des chiennes.



Oui, mesdames, nous sommes des chiennes pour cet homme qui ne rêve que de pureté, même dans l’acte sexuel. Entre nous, il est tellement lunatique que, lorsqu’il trouve des femmes plus pures que les autres, il les tue ou il les chasse car il a toujours un prétexte pour nous vilipender.



Tout ça parce qu’une fille qui s’était intéressée à lui s’est faire fourrer la taupinière par un autre furet que le sien. Qu’il ne la ramène pas, ce crétin ne comprenait même pas que la fille désirait qu’il jouasse au docteur avec elle.



Là-dessus, lorsqu’il la surprend en train de se faire gâter la bonbonnière par le caramel dur de son copain de classe, il pète une durite et voit toutes les femmes avec des gueules de chiennes.



Une autre chose m’a ennuyé durant ma lecture : nous sommes un peu avant 1889 et la médecine a l’air d’être super avancée, surtout en gynécologie et en obstétrique.



Rien de cohérent, rien de concret, des mobiles bancals, un médecin qui trucide et ses pensées qui ne m’ont fait que soupirer et bailler.



Anybref, une lecture à oublier, tellement à oublier que j’en avais oublié ma conclusion, c’est vous dire la motivation pour écrire cette chronique !


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          142
La mort se promène la nuit

Curiosité, Claude Ferny, nom de plume de Pierre Marchand, est considéré comme un "fou littéraire" en raison de la violence de ses écrits et des crimes invraisemblables qu'il met en scène. "La mort se promène la nuit" est son second roman, narré d'une façon originale pour l'époque ; le texte est constitué uniquement de rapports officiels des inspecteurs, d'interrogatoires, de la correspondance avec le parquet, d'articles de journaux, de comptes-rendus d'autopsies, procurant à l'ensemble un effet documentaire saisissant. Dans la petite ville de Klosteratz, les habitants se plaignent de l'apparition de la Mort la nuit, au bord de la Steyra : "Cet être était tête nue, et vêtu d'une vaste cape noire. Ses yeux jetaient des flammes. Il n'avait pas de nez et ses mâchoires nues luisaient dans les ténèbres. Sa face était complètement vide de chair. J'ai compris que je me trouvais face à face avec la Mort elle-même et j'ai fait demi-tour, toute grelottante d'épouvante." Bientôt, on assiste à des scènes de délire collectif et puis à une série de meurtres insolubles. Cependant ils ont tous en commun d'avoir été des empoisonnements aux plantes locales. Le ton est souvent mordant, ironique, dévoilant les vices et les jalousies de la bourgeoisie de province. L'atmosphère fantastique du début s'évapore au fil du roman pour devenir un classique whodunit, à la résolution particulièrement tirée par les cheveux.

Commenter  J’apprécie          100
La belle négrière

Un roman d'aventures historiques comme les éditeurs de littérature populaire en ont publié beaucoup dans les années cinquante. Pas tout à fait comme les autres car signé Peter Marsh ( alias Claude Ferny ) . L'action se passe dans les années 1850 et raconte les exploits maritimes et terrestres du capitaine de Plesguen et de sa fille Marie-Anne . Pas de corsaires voguant pour la bonne cause , mais des aventuriers se livrant à la traite négrière .

Le récit est rapide , plein de rebondissements et , comme souvent chez Ferny, on lit pas mal d'audaces en se demandant comment tout çà à pu passer la censure de l'époque: violences, sadisme et cruauté, sexualité malsaine ( l'héroïne ressent de l'attirance pour les esclaves africains les plus...musclés ; les négriers passent des nuits avec de très jeunes femmes offertes par les chefs de villages africains avec qui ils traitent...) .

A notre époque politiquement correcte, c'est peut être encore plus choquant qu'il y a plusieurs décennies. D'autant plus que personne n'est étouffé par la morale : on voit les jeux d'alliance entre blancs, noirs et arabes pour s'enrichir dans ce terrible trafic d'êtres humains .

Étonnamment, l'auteur semble très sérieusement documenté . Il nous abreuve de précisions géographiques, ethnographiques , citant régions, villages, rivières , décrivant les dialectes et les environnements naturels traversés par les aventuriers . On lit un chapitre dans lequel Ferny décrit un réaliste rite de soumission d'un chef de tribu à celui qui l'a vaincu, sont cités des personnages réels complètement oubliés de nos jours...

Est-ce que Ferny s'était documenté en bibliothèques et archives ? Est-ce que tout çà est authentique ? Cà en donne en tout cas l'impression.

N'oublions pas que le vocabulaire reste celui des années cinquante, et le livre reste agréable et prenant. Comme si Tarantino nous faisait une adaptation à sa sauce de Angélique Marquise des Anges !

A chiner en bouquiniste ou brocante , car, par son sujet et sa narration , on n'aura sans doute pas l'occasion d'en voir un jour une réédition.



Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Claude Ferny (9)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz sur l'écume des jours de Boris Vian

Comment s'appelle le philosophe du roman

Jean Sol Partre
Jean Pol Sartre
Sean Pol Jartre
Pean Sol Jartre

8 questions
2816 lecteurs ont répondu
Thème : L'écume des jours de Boris VianCréer un quiz sur cet auteur

{* *}