L'écriture est belle, très belle. Les mots s'assemblent, coulent, dansent, empreints de lumière et de couleurs et donnent naissance à un livre merveilleux.
Je n'ai qu'une envie, le relire encore et encore.
Synopsis : Un ancien café "le dernier sou" est loué à un hollandais, Théo, nègre pour une maison d'édition. La petite fille de la propriétaire du lieu, Laure, âgée de 17 ans, vient faire le ménage. Ils font connaissance et Théo lui prête un livre, Galigaï de Mauriac. Plus tard, il lui apprendra l'écriture, elle est douée pour cela ! Voilà c'est le début, pour la suite, je vous encourage vivement à lire ce beau roman.
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Ce livre raconte deux histoires : l'histoire de Laure et l'histoire de Lou, mais c'est avant tout l'histoire de Laure et Lou car les deux sont indissociables.
A mesure des mots enfilés comme des perles, plantés dans le sol de la Grande Thiérache et affranchis de la pesanteur, on découvre deux chemins, un aller et un retour, ni parallèles ni opposés et pourtant indiscutablement liés, se nourrissant l'un de l'autre. L'auteur a su utiliser des mots simples, comme une vie peut être simple autant qu'elle est compliquée, un vêtement léger qui ne voile pas les pensées de ses héroïnes mais nous les offre sans artifice. Car si ces deux femmes sont différentes, la pudeur des mots qui nous les livre est un peu la même, évitant tout voyeurisme sans masquer leurs âmes.
Ce roman m'a séduite car malgré la rapidité avec laquelle on entre dans ces vies et l'on en sort, on glisse aussi bien dans la peau de Lou ou de Laure. C'est toujours cette simplicité qui se fait efficacité, cette simplicité qui ne rime pas avec facilité mais avec justesse, qui porte le récit. J'aurais apprécié de suivre un peu plus longtemps, sur un peu plus de pages ces destins, mais après tout, y avait-il autre chose à dire ?
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Un texte sobre qui se lit d'un trait et au travers duquel on suit allègrement sur fond d'exode 1940 le parcours du personnage central mais qui demande une seconde lecture afin d'en exprimer toute la sève nourricière promise par le pastiche d'Oceano Nox placé en exergue.
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