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Critiques de Claude Obadia (3)
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Petite philosophie du grand large

"Homme libre, toujours tu chériras la mer", écrivait Charles Baudelaire. A sa façon, Claude Obadia fait sien ce message, en nous montrant que la navigation hauturière est une école de la vie. On s'y prépare avec certaines qualités ; on en revient en en ayant acquis d'autres, car il a fallu entretemps faire face à l'imprévu, surmonter les difficultés, et finalement s'adapter à la réalité. Ainsi, "la navigation au large constitue, par la force des choses, une pratique qui revient à agir sur soi par le fait même d'accepter ce qui est" (page 32). Et donc, paradoxalement, "naviguer c'est entrer à l'école de la sérénité" (page 32). Il y a en effet les choses qui dépendent de nous et celles qui ne dépendent pas de nous : ne suspendons donc pas notre bonheur aux secondes, nous conseille l'auteur.

Naviguer au large, c'est aussi l'école de l'action, et le cas échéant, celle de la solidarité. A fortiori lorsqu'on navigue en solitaire. Il faut alors faire face à la solitude et se débrouiller avec ses propres forces et ses propres ressources ...

Claude Obadia illustre les vertus de la navigation hauturière à l'aide d'exemples tirés de ses propres navigations et des incidents, voire accidents, survenus lors du Vendée Globe, cette mythique course autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. Nous revivons le sauvetage de Philippe Poupon par Loïck Peyron (décembre 1989), le chavirage et le naufrage du bateau de Raphaël Dinelli (décembre 1996), l'avarie du bateau d'Yves Parlier (décembre 2000) et son ingéniosité pour la réparer et terminer la course sans assistance (mars 2001), la blessure de Yann Eliès (décembre 2008), et aussi la disparition d'Eric Tabarly (juin 1998). Claude Obadia analyse ces situations et en tire la substantifique moëlle d'une philosophie de la vie accessible à tous, terriens compris. Dissertant sur ce qu'est l'aventure, le livre se lit avec intérêt et nous rappelle que "vivre n'est en vérité que courir le risque de mourir" (page 40).

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Petite philosophie du grand large

Ce petit livre bleu m'aura suivi tout au long été, et même encore aujourd'hui, il m'inspire beaucoup à un moment justement où il me faut entreprendre différemment…

J'aurais donc pu corner chacune de ses pages car tout me semblait si important… Je ne l'ai pas fait uniquement car je suis trop maniaque avec les livres pour les triturer de la sorte !

Observer l'océan c'est déjà en soi être dans un état d'esprit contemplatif, propice à la réflexion sur le monde qui nous entoure (j'en fais l'expérience là où je vis, au bord de cet océan Atlantique si imprévisible).



Mais prendre la mer, c'est encore une autre paire de manches, qui demande d'abord une certaine dose de courage et d'abnégation, tout le monde n'a pas l'étoffe d'un Éric Tabarly, d'une Isabelle Autissier ou d'une Florence Arthaud (à ce propos, un film sur "la petite fiancée de l’Atlantique" sort bientôt au cinéma…).

Car nous ne sommes rien face à l'océan, et aucune préparation ne pourra jamais nous permettre d'anticiper le bon choix, l'action parfaite, une fois bringuebalé comme une coquille de noix par les vagues scélérates aussi soudaines que vertigineuses.



Être seul en pleine mer est une aventure unique de liberté (et d'humilité), c'est se retrouver vraiment face à soi-même, être dans une sorte d'incertitude latente face aux éléments, devoir s'adapter et ne faire que cela pour faire corps avec son bateau et les flots (si tant est qu'on puisse s'y adapter… aucune certitude).

Pour notre auteur Claude Obadia c'est même plus qu'une expérience solitaire, humaine : naviguer c'est vivre philosophiquement !

Même s'ils ont l'air de tout maîtriser, nos grands navigateurs ne maîtrisent, dans les faits, que leurs propres choix : ils ne font que répondre, à la manière d'un stimulus et ces choix peuvent tour à tour (pour une même expérience) se révéler formidables et dans la seconde qui suit mortifères… Et pourtant ils sont prêts à tout pour réitérer cette épreuve inlassablement, au bout du monde, au bout d'eux-mêmes…



Ce livre est une manière de les approcher, de voir le monde autrement, depuis le large, une invitation à faire un nouveau voyage intérieur…
Lien : https://www.xn--rdactrice-b4..
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Petite philosophie du grand large

Parce que la mer n’est pas notre élément et que la transat en équipage ou en solitaire nous laisse sans autre artifice que nos propres ressources, Claude Obadia nous invite à expérimenter la navigation hauturière comme une expérience philosophique. Tout au long de sa démonstration, il file la métaphore, invoquant tour à tour des philosophes de l’Antiquité ou de l’âge moderne, et des épisodes épiques des grandes courses au large.



Familier ou pas du raisonnement philosophique, mousse en herbe au pied marin ou terrassé par le mal de mer, ce petit ouvrage à la portée de tous invite à la réflexion et au voyage intérieur. Alors, n’hésitez plus, enfilez votre ciré, larguez les amarres et imprégnez-vous de l’air iodé ! Et pour ceux qui hésitent encore, vous enrichirez votre vocabulaire marin, l’échelle de Beaufort n’aura plus de secret pour vous, comme le nœud de chaise ou de cabestan…
Lien : https://www.mediathequeouest..
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