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Critiques de Clément Oubrerie (706)
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Voltaire amoureux, tome 1



♫ Je voudrais de la lumière

Comme en Nouvelle Angleterre

Je veux changer d'atmosphère

Dans mon jardin d'hiver ♫

Henri Salvador - 2000 -

----♪----♫-----⭐----🌞----⭐----♫----♪---

Mon AB c'eider

Canarchiste en col vert

Siècle des Lumières

Embastillé, vie de Galères

Pas très clair, ni Notaire

Pour un pamphlet aux fers

Exil en Angleterre

Ironie, at mot sphère

Ce qu'il dit, c'est le contraire

Vise le défaut de l'adversaire

et l'intelligence du lecteur

"Il faut cultiver son jardin"

Changer l'eau des fleurs

c'est pas la faute au parterre

Libertaire ou Libertin

Célibat (coquin) qu'aucun adule terre

Electron libre arbitre vaut cation

quand on a l'âge de ces arts taire

Pauvres mis hères amen Révolution

Où l'Arthuro baise Pierre

Sauf pour bien sûr Voltaire....



Une satire = le ridicule en caricature

Comprenez "le secret des arts c'est de corriger la nature" !















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Voltaire très amoureux

♫On dirait que les gens sortent de la terre

Mais Émilie n'est plus à moi

J'ai froid pour la première fois

Je n'ai plus ni sa chaleur, ni sa lumière

Moi, j'avais le soleil

Jour et nuit dans les yeux d'Émilie

Je réchauffais ma vie à son sourire

Moi, j'avais le soleil

Nuit et jour dans les yeux de l'amour

Et la mélancolie au soleil d'Émilie

Devenait joie de vivre♫

Joe Dassin- 1977 -

----♪----♫---👺---🧪---👺---♫----♪----

"On ne peut refuser son consentement

aux vérités qu'il nous enseigne"

Elle s'appelle Emilie du Châtelet

Et si un jour elle devient vieille

J'irai par le ciel

Sur vos ailes

Au rendez-vous au milieu des huées,

Mes ailes de géant m’empêchent de marcher.

.

Propos historiques

dessins éclectiques voire épileptiques

fresques éroti-con-sans-triques

Ambiance électrique

Je vous kidnappe, prisonnier volontaire

Melle, face et pile, surVoltaire !?

Algebre + Tragédie = Tragelbrie

ou les Oubreries d'un Faquin

Passion dévorante où des abus errent

Entrent Voltaire et sa courtisane libertine

et celle Consort "God Save the Queen"

Ni du Molière, ni du Baudelaire

Point de Grand Horloger dans l'Univers.
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Voltaire amoureux, tome 1

Le jeune Voltaire est embastillé, accusé à tort d'avoir écrit un poème contre le Régent. Pour passer le temps, il malmène son compagnon de geôle, un abbé convaincu de la toute puissance de Dieu, et rêve de ses amours. Lorsqu’il est libéré, après l'éclatant succès d'Oedipe, sa première pièce, ce sont des déconvenues littéraires et amoureuses qui attendent le jeune ambitieux à l'esprit brillant et à la langue bien pendue. De plus, l'éternel amoureux se retrouve sans le sou, son père, qui le voyait notaire et avait toujours désapprouvé sa vie, l'ayant déshérité au profit de ses enfants à venir. Mais Voltaire ne s'avoue jamais vaincu, et n'a pas dit son dernier mot...



Voilà un excellent album sur les jeunes années de François Arouet dit Voltaire. Un jeune homme, déjà sûr de lui et de son talent, qui n'hésite pas à s'opposer au pouvoir en dispensant généreusement ses saillies contre l'Église et l'intolérance, dans la société parisienne du début du XVIIIe siècle. Très inspiré par ses nombreuses lectures sur et de Voltaire, notamment ses oeuvres complètes, Clément Oubrerie en fait un portrait aussi documenté que sensuel et drôle, et c'est un régal.
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Voltaire très amoureux

Très malade, le jeune et impétueux Voltaire survit malgré les nombreux médecins qui se pressent à son chevet. Vingt ans plus tard, l'impertinent amoureux des vieilles et généreuses marquises s'est mis au ban de la noblesse. Ainsi à la suite d'un différent avec le chevalier de Rohan-Chabot, il est embastillé pour la seconde fois de sa vie et doit s'exiler en Angleterre. À son retour, alors qu'il se désole d'être seul et vieux (il a quarante ans !), il tombe littéralement sous le charme d'une jeune femme intelligente et libre, Émilie du Châtelet...



Pour ce deuxième opus centré sur la vie sentimentale d'un Voltaire vieillissant, Clément Oubrerie nous fait découvrir le grand amour du philosophe. Le trait fin et le texte aussi enlevé que sarcastique mettent en valeur Emilie du Châtelet (dont le charme semble avoir aussi agit sur l'auteur). Entre fantaisie, dérision et vérité historique, un Voltaire très Amoureux qui est un vrai plaisir de lecture.

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Aya de Yopougon, tome 1

Côte d'Ivoire, 1978. Aya, dix-neuf ans, vit à Yopougon, un quartier populaire d'Abidjan. Freshnie, elle vit sous l'oeil protecteur de ses parents, entourée de ses amies Bintou et Adjoua. Elle rêve de pouvoir faire de grandes études pour devenir médecin, afin d'échapper à la fameuse série C : Coiffure, Couture, Chasse au mari. Au grand désespoir de son père qui souhaite la voir se marier à Moussa, le digne héritier d'une entreprise productrice de Koutouckou. Ça sent le début des vacances scolaires. Ses amies comptent bien en profiter pour décaler, gazer, faire behou et draguer de beaux jeunes hommes. Pour cela, elles ont des combines pour déjouer la surveillance de leurs parents, dêh !. Un soir de fête, au maquis où sont allées décaler Adjoua, Bintou et son ami Moussa, cette dernière va tomber sous le charme de Mamadou, le plus grand séducteur du village...



Quel plaisir de lire un tel album, aussi subtil, instructif et divertissant ! On est plongé dans cette Afrique chaude et accueillante dès les premières pages.

Beaucoup de sujets sont évoqués ici tels que l'omniprésence de la famille, le travail, les jeunes, les études, la liberté, la sexualité, la condition féminine...

Ici, toute une galerie de personnages prend une place importante, des parents en passant par les cousins ou neveux. Ils sont gais, pleins de vie et savoureux. L'album est empli d'espoir, d'humour, de rêves, d'insouciance mais également de destins brisés.

Clément Oubrerie a illustré avec simplicité mais avec un tel charme cet album que ses traits et ses couleurs sont incontournables. Les dessins, épurés et pertinents, reflètent à merveille ce pays. Les traits sont fins et délicats.

Quant aux couleurs, elles sont si chaudes, colorées et vivantes, avec toute une palette incroyable de planches ton sur ton, que l'on se sent sous le soleil ivoirien.

J'ai beaucoup apprécié l'utilisation du patois local, ainsi que le lexique, la recette du gnamankoudji et de la sauce arachide ainsi que l'explication pour nouer un pagne.

Un dépaysement total, rafraîchissant, enrichissant et exaltant !



Aya de Yopougon, tchoko-tchaka, lisez-le, dêh !
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Voltaire très amoureux

Voltaire a 40 ans. Il pensait ne plus avoir droit à une vie amoureuse mais c’était sans compter sur sa rencontre avec Émilie du Châtelet. Tout revient avec cette dernière : sa vigueur, son inspiration créatrice. Elle est sa muse. Mais il faudra qu’il la partage car Émilie n’est pas très sage…



Clément Oubrerie nous livre ici une adaptation très libre mais réelle de moments amoureux du philosophe et poète. Il y ajoute un soupçon de fantastique pour nous montrer à quel point l’amour bouleverse l’auteur de la Henriade. Voilà encore la vie de Voltaire vue sous un autre angle. Il se révèle ici plus fragile, plus humain, moins dans l’intellect.



J’ai bien aimé cet album. Mais je me suis encore faite avoir : j’ai acheté les deux tomes pensant avoir l’intégralité… Mais il y a une suite programmée. J’ai oublié qu’en général, les auteurs signent pour 3 ! Je croise donc les doigts pour que le suivant voit le jour !
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Voltaire amoureux, tome 1

Clément Oubrerie nous présente Voltaire avant qu'il devienne Voltaire.

A travers des dessins assez simples et synthétisés dépourvus du réalisme qui éloigne les personnages, c'est de manière divertissante et intéressante que nous découvrons le parcours de ce philosophe majeur du Siècle des Lumière.



La France des années 1700 est malmenée par la monarchie et l'esprit brillant et impertinent De Voltaire ainsi que sa langue bien pendue vont produire des textes moqueurs qui le conduiront aux geôles de la Bastille.



Nous suivons le poète dramaturge et son goût du persiflage et de l'estocade et la vie de salon qui réunissait les grands esprits, où Voltaire entre deux coups de coeurs amoureux distillait ses répliques mordantes qui risquaient souvent les dérapages.



Les dessins en aquarelle illustrent parfaitement les tribulations qui a dû traverser cet homme ennemi de l'injustice et défenseur de la liberté d'expression, resté fidèle à ses luttes politiques.



D'écrivain à philosophe, souvent exilé et entouré de femmes à l'esprit brillant qui l'ont soutenu dans son oeuvre, ce portrait au vitriol un brin libertin rend un bel hommage à l'une des principales figures du Siècle des Lumières.



La bonne nouvelle : il existe un tome 2 !!





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Voltaire très amoureux

Dans le premier tome nous avions suivi les tribulations de Voltaire amoureux.

Nous le retrouvons dans le tome 2, cette fois-ci très amoureux !



Eh oui, comment ne pas succomber aux charmes d’une femme d’esprit, belle, fantasque, coquette volage, à l’intelligence exceptionnelle, compatible avec l’esprit supérieur du philosophe ?



Voltaire vieillit.

40 ans était considéré comme un âge canonique à cette époque et il regrette la solitude et de ne pas avoir connu un véritable amour.

Son esprit vif et toujours en ébullition qui ne supporte pas la médiocrité trouve dans la châtelaine une renaissance, une cure de jouvence.



Pertinent et un brin libertin cet ouvrage illustre la passion du poète philosophe, tout en intégrant des références à la période politique et culturelle, d’une société qui se fissure.

Le ton est moqueur, dégagé, impérial. Les descriptions sont superbes avec toujours une pointe de sarcasme.



Clément Oubrerie se surpasse dans les dessins esquissés en double page gorgés de poésie et de rêverie.

Il s’amuse en mariant savamment classicisme et modernité et donnant libre cours aux jeux de clair-obscur dont on reconnaît certaines inspirations.



Quid d’un tome 3 ?

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Voltaire amoureux, tome 1

On connaît l’auteur de Candide, ses prises de position, notamment dans sa vieillesse mais connait-on le jeune François-Marie Arouet ? Cet album débute lorsque le poète n’a que 24 ans. Il est à la Bastille, emprisonné pour un poème circulant dans Paris, mettant à mal le pouvoir royal, qui lui fut attribué à tort. C’est dans sa geôle qui trouve son nom, il sera désormais Voltaire et deviendra plus grand que Corneille et Racine avec sa pièce, Oedipe. Et comme tous les gens connus, toutes les femmes tomberont à ses pieds… Du moins, le pense-t-il…



J’ai vraiment aimé cette BD retraçant des épisodes de la vie de Voltaire que l’on ne connait pas forcément. On le voit pris dans la tourmente des jaloux, dans les affres du pouvoir royal et dans celui, également, de la maladie qui commence à gagner son corps.



Je vais de ce pas lire le tome 2 !
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Aya de Yopougon, tome 1

Ecrites par Marguerite Abouet dans le savoureux Français populaire et imagé de son quartier d'Abidjan, les aventures d'Aya et de ses copines adolescentes sont incroyablement bien rendues par le dessin nerveux et précis, les couleurs tranchées et évocatrices de Clément Oubrerie. L'effet de dépaysement est immédiat et total et cependant on est très vite en immersion totale elle aussi en compagnie de ces fines jeunes femmes qui avancent à pas hésitants ou imprudents vers leur destin de matrone ou de femme indépendante dans la Côte d'Ivoire post coloniale. On a une idée des souvenirs de Marguerite Abouet en suivant l'héroïne qui lui ressemble le plus.La sage Aya, un peu à distance des phénomènes néo pubertaires qui agitent ses amies, observe et critique sans prendre de gants la situation des femmes africaines, décrit par son observation de courtes situations quotidiennes le comportement veule des maris et des pères.

Elle n'a pas sa langue dans sa poche pour évoquer le savoir qui libère,et qui fournit la clé de l'avenir , pour se défendre contre le harcèlement verbal et sexuel incessant des hommes, mais on sent aussi sa tendresse pour les filles qui vont "gazer" dans les "maquis" avec les "genitos" qui aiment la belle sape, les airs populaires africains , les grosses bagnoles et les belles filles .Hélas la nuit africaine, qui tombe implacablement autour de 18 heures sans abaisser le moins du monde la température de l'air ni les ardeurs sexuelles, cette nuit épaisse et lourde qui gomme les contours du paysage et les visages des soupirants, cette nuit trompeuse et complice, qui facilite les étreintes, va produire l'événement fatal: une des copines est "enceintée", et donc toute la famille des deux jeunes protagonistes de l'affaire va jouer son rôle..jusqu'au dénouement comique-et provisoire.

C'est bien un petit chef d'oeuvre que je tiens entre mes mains, et j'éprouve un un plaisir qui se prolongera puisque j'ai pu trouver simultanément les trois premiers épisodes de cette saga ouest africaine des années 70.

un seul regret concernant l'édition folio, qui est une très bonne affaire: les caractères sont un peu trop petits même pour mes yeux écarquillés de plaisir.
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Aya de Yopougon, tome 1

Qui dit vacances dit lecture. Oui, c'est de moi et elle est libre de droits donc vous pourrez vous la péter auprès de vos amis lors du prochain apéro estival. Bref, avec cette chaleur je me suis dit qu'un petit voyage en Afrique était une bonne idée. Et puis une bande dessinée ne se refuse jamais. Oui, elle est encore de moi. Mais celle-là pas touche, y a des droits d'auteur dessus.



Comme souvent quand le trait est brouillon et grossier, j'ai du mal à apprécier l'expérience graphique mais c'est le jeu des partis pris osés : le verdict est à double tranchant. Manque de pot, je fais partie de ceux pour qui le visuel importe, et pas qu'un peu, du coup je ne suis jamais vraiment rentré dans l'histoire surtout qu'il est parfois difficile de s'y retrouver dans les personnages, la faute à un coup de crayon très (trop ?) simpliste.



Malgré tout, l'histoire se lit agréablement, les personnages sont attachants et la découverte de l'Afrique à travers le prisme familial en immersion dans le quotidien routinier d'adolescents est une idée originale et bienvenue. Hélas, le manque d'enjeux majeurs se fait parfois ressentir si l'on n'est pas happé par le récit ou sensible à l'univers dépeint.



Mais trêve de bavardages, il est bientôt l'heure de l'apéro (c'est sacré hein). L'essai peut aisément être transformé si vous n'accordez pas une importance capitale aux dessins. Par ailleurs, les plus jeunes lectrices trouveront dans l'histoire un écho à leur train-train journalier et mesdames apprécieront très certainement la lecture via la corde nostalgique et/ou filiale. du reste, si vous êtes attiré(e) par l'exotisme de l'Afrique n'hésitez pas non plus à tenter l'expérience.



Hop, hop, hop, j'oubliais. Pour les mâles alphas (comme moi #smiley cool#) qui ne jurent que par leur marteau et leur perfo, préférez plutôt un DC Comics. Ouaip, j'suis dark.



Je vous souhaite de bonnes vacances mes petites antilopes du Kazakhstan.
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Aya de Yopougon, tome 1

Abidjan, quartier de Yopougon, 1978. De jour comme de nuit, les rues débordent de vie : gamins, poules, hommes d’affaires, cousins, marchands, ménagères, frimeurs, fêtards enivrés et amoureux tourbillonnent, se croisent et se bousculent. Et surtout, il y a des filles, à l'aube de l'âge adulte, qui ont soif de liberté et qui ne manquent pas d’idées pour se jouer de leurs envahissants patriarches.



« Oui, tu fais comme si tu pouvais aller loin dans les études.

- Oui Kêh ! Je ne veux pas finir en séries « C », moi.

- C’est quoi « séries C », même ?

- Coiffure, couture et chasse au mari.

- Ah ! Ah ! Ah ! »



Les dialogues sont savoureux, l’histoire prenante comme un sitcom. On s’attache aux personnages qui dansent, flirtent, s’entraident, se brouillent pour mieux se réconcilier. Tout cela est raconté, avec un mélange désarmant d’humour et de lucidité, par Aya – dix-neuf ans de clairvoyance, de charme et de volonté à tracer sa route comme elle l’entend. Tout en respectant les choix différents que font ses deux meilleures amies.



Marguerite Abouet, qui s’est inspirée de ses souvenirs de jeunesse à Abidjan, nous livre un témoignage coloré d'un quartier populaire et d'une époque. On s'y croirait. J’ai beaucoup aimé aussi le trait vivant et expressif, porté par une palette de chaudes couleurs. Clément Oubrerie insuffle aux personnages comme aux décors une touche d’ironie toujours empreinte de tendresse qui répond parfaitement aux mots de l'autrice. Ensemble, ils produisent une BD joyeuse et divertissante dont je ne suis pas surprise qu'elle ait connu un tel succès, dans le monde francophone et bien au-delà !
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Aya de Yopougon, tome 3

Le grand jour de Miss Yopougon approche à grand pas. Aya s'affaire autour de Félicité, leur bonne, afin que celle-ci puisse prendre confiance en elle. De nombreux problèmes surviennent alors pour toutes ces femmes obligées de faire la queue devant le coiffeur, Innocent, sosie de Mickaël Jackson, ou le tailleur. C'est pendant cette soirée qu'Innocent, travesti en femme, rejoint en pleine nuit Albert, le frère d'Adjoua. Ces derniers n'osent pas avouer leur amour de peur de décevoir leurs familles.

Quant à Aya, depuis l'arrivée surprise de la maîtresse de son papa, Jeanne, et de ses deux enfants qui veulent venir s'installer chez eux, c'est le branle-bas de combat. Sa maman ne veut pas en entendre parler et lui demande de choisir entre elle ou sa maîtresse.

Adjoua, elle, a une idée afin de subvenir aux besoins de son fils: elle voudrait ouvrir un maquis mais l'argent lui manque. Une main généreuse lui viendra-t-elle en aide?

Moussa, lui, profite de l'absence de ses parents, partis à un enterrement, pour se la couler douce chez lui avec son ami Yao.

Bintou, toujours éprise de son parigot, Grégoire, ne supporte plus la vie à Abidjan et voudrait partir avec lui à Paris. Ce dernier étant retourné vivre chez sa maman, supportera-t-elle encore longtemps les allées et venues de ses conquêtes?



Bien des péripéties attendent nos trois héroïnes ainsi que leurs amis dans ce troisième volet. De nombreux personnages, jusqu'ici secondaires, occupent un rôle de plus en plus important et ceci ne fait qu'accroître des évènements et aventures. Ici sont abordés deux sujets tabou en Cote d'Ivoire: l'homosexualité et les mariages arrangés.

Mais l'album reste toujours aussi plaisant à lire et rafraichissant. Les dessins sont à la hauteur des tomes précédents ainsi que la palette de couleur qui vous saute aux yeux.

Avec cette fois, les recettes du soukouya et du poulet braisé façon Adjoua.



Aya de Yopougon... Ijioh! Quelles histoires!
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Il était une fois dans l'Est, tome 2 : Isador..

Si je connaissais Isadora Duncan de nom, j’avoue que cela s’arrêtait là sur le sujet. Avec ce magnifique album, j’ai découvert l’histoire fascinante de cette danseuse du début du XXe siècle.



Artiste audacieuse et visionnaire qui a redéfini la danse moderne, elle est née en 1877 à San Francisco, a rapidement développé un amour pour la danse et a commencé à se produire sur scène dès son plus jeune âge.



Ce qui distinguait Isadora Duncan, – et ce que montre bien cet album -, c’était sa passion pour l’expression individuelle à travers la danse. Alors que la danse classique était encore très populaire à l’époque, Isadora a rejeté les règles strictes et rigides de cette forme d’expression pour créer sa propre vision artistique. Elle croyait que la danse devait être libre, naturelle et imprégnée d’émotion. Elle a développé une technique unique, caractérisée par des mouvements fluides et gracieux inspirés par la nature et les mouvements des vagues.



Evidemment, elle a également été une pionnière en matière de féminisme. Elle a défié les normes sociales de l’époque en portant des robes légères qui permettaient une liberté de mouvement totale, en contrastant avec les corsets et les tutus serrés des danseuses classiques. Elle incarnait la liberté et l’émancipation des femmes.

Malheureusement, elle a été marquée par des tragédies personnelles. En 1913, ses deux enfants ont trouvé la mort dans un accident de voiture tragique, ce qui a profondément affecté sa vie et son travail artistique. Malgré ces épreuves, elle a continué à danser et à inspirer des générations d’artistes.



Un magnifique album à lire absolument !
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Aya de Yopougon, tome 2

Adjoua a enfin accouché de son petit garçon dont le père est censé être Moussa. Mais les parents de ce dernier, les Sissoko, riches industriels qui ne voient ici que l'appât du gain, refusent de le croire. Et malheureusement pour Adjoua, le bébé ne ressemble pas du tout à son papa. Au contraire, il est le portrait craché de Mamadou, le grand séducteur de Yopougon.

Drôle d'ultimatum pour les parents d'Adjoua : ils doivent trouver au moins un membre de leur famille qui ressemble au bébé. Et les voilà partis à travers Abidjan et ses environs pour trouver le père idéal... Ils feront alors une bien étrange découverte...

Pendant ce temps, trop affairée à se promener ou vendre ses claclos, Adjoua confie de plus en plus son enfant à Aya qui se ravit de cette nouvelle occupation.

Quant à Bintou, elle s'est entichée d'un Parisien de passage qui lui promet monts et merveilles... Cela ne cache-t-il pas quelque chose ?



Le dépaysement est toujours là et quelle joie de retrouver Aya et ses amis. Après un premier tome des plus prometteurs, mon plaisir fut bien là à la lecture de cette seconde aventure. Plus ancré sur fond social, cet album, tout comme le premier, se déguste avidement. L'on passe de passages plus émouvants à des passages plus légers.

Marguerite Abouet a su tisser des liens étroits entre nos trois héroïnes et le lecteur n'attendant plus qu'avec grande impatience la suite de ces singulières péripéties ivoiriennes.

Le travail de Clément Oubrerie est toujours aussi agréable, sympathique et coloré.

Avec cette fois, le recette du Kédjénou et la technique pour porter bébé sur le dos. Toujours instructif !



Aya de Yopougon... koutoubou ! Comme c'est bon !
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Aya de Yopougon, tome 4

A la revoyure ! Innocent a finalement quitté Abidjan et ses amis et s'est envolé pour Paris. Malheureusement, il va très vite déchanter: son cousin habitant Paris n'a pas très envie de le loger et il va se retrouver dans un foyer pour immigrés. Les soucis d'argent et de travail vont venir encore compliquer son périple parisien.

A des milliers de kilomètres, Félicité, la bonne, profite du fait qu'elle ait gagné le concours de Miss Yopougon et devient l'égérie d'une marque de crème. Son papa, ayant eu vent de cette nouvelle, croit sa fille fortunée et vient réclamer à Ignace de l'argent tout en voulant la récupérer. Mais, Félicité ne veut pas en démordre et souhaite rester chez la famille d'Aya.

Quant à Bintou, elle a ouvert son business en tant que "Docteur Love" et prodigue ses dons aux passants.

Aya, elle, est confrontée à une bien triste histoire: étant retournée sur les bancs de la faculté de médecine, elle se fait agresser par son professeur de biologie. Choquée, elle n'ose en parler à personne. Trouvera-t-elle un moyen pour se venger ?

Moussa, lui, reste toujours introuvable, au grand désarroi de sa maman. Son père Bonaventure va engager de nombreux spécialistes afin de le retrouver.



Les aventures d'Aya et ses amis m'ont enjaillée une nouvelle foi s! Sans jamais se répéter, on suit de nouvelles péripéties pour chacun d'entre eux. Marguerite Abouet sait se renouveler à chaque tome et chaque personnage prend de plus en plus d'ampleur au fil des albums. Elle mêle malicieusement des situations loufoques ou drôles à des situations beaucoup plus dramatiques telles que les violences faites sur Aya et Innocent.

Le découpage, passant d'un personnage à l'autre, permet une meilleure compréhension de l'album. Les couleurs et les dessins de Clément Oubrerie sont toujours aussi fascinants, il passe des tons très froids aux tons beaucoup plus chauds selon la situation.

En kataclando, je vais me précipiter sur le cinquième tome !

Au programme cette fois: toujours le petit lexique ivoirien bien utile ainsi que les recettes de la purée de poisson à l'igname, stylisée par Innocent, et des allolos accompagnées de leur petite sauce.



Aya de Yopougon, walaï ! Atoouu !
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Aya de Yopougon, tome 1

Voilà déjà un long moment que cette série me fait de l’œil, enfin je m’y suis mis et le dépaysement m’a séduit. C’est un peu comme un Sitcom dans l’univers Africain, celui de Yopougon, un quartier d’Abidjan en Côte d’Ivoire. Ce sont des histoires qui s’entrecroisent, des romances, des histoires plus sordides, de famille, de jeunes femmes à la recherche du grand amour, ou pas, c’est la vie telle qu’elle est à Yopougon, avec des personnages parfois pathétiques, mais souvent drôles, sympathiques. On découvre les centres d’intérêts des jeunes de là-bas, pas si différents de ceux de chez nous, ce qui les rend touchants, et pourtant, on découvre aussi un langage, un mode de vie bien de chez eux, une pointe d’exotisme vivifiant et pétillant. En utilisant les codes de la culture populaire, celui de l’univers du sitcom, on rit de leurs déboires, mais les considérations ne restent pas en superficie, il est question de condition de la femme, de rapports sociaux, et même de politique, d’économie. Marguerite Abouet apporte de la sincérité et du réalisme dans son propos, le dessin simple et lumineux de Clément Oubrerie met en valeur les qualités du récit.

Cette découverte tardive de l’œuvre de Marguerite Abouet me donne une irrésistible envie d’aller plus loin.
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Il était une fois dans l'Est, tome 2 : Isador..

Isadora ? Je me souviens avoir vu une magnifique aquarelle d’elle au Musée Bourdelle. La danseuse aérienne. On suit son périple en Europe entre misère et gloire. Rencontre avec Rodin, en autre. Les dessins sont tout en mouvements et ombres. Un régal pour les yeux. Pas toujours évident de s’y retrouver entre passé et présent et sa vie tumultueuse aurait pu être approfondie. J’apprends qu’il y a un précédent tome. Dommage que ce ne soit pas indiqué sur celui-ci. Une artiste à découvrir.
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Voltaire très amoureux

Après le premier tome paru en 2017 Clément Oubrerie, bdéiste très reconnu dans le milieu dès sa première bande dessinée, Aya de Yopougon en 2005, poursuit son adaptation libre d’un des personnages les plus iconoclastes de notre histoire littéraire, Voltaire, personnage phare du 18ème siècle, vu ici sous un angle particulièrement romanesque et sentimental.



Tout en légèreté et en finesse, cette série nous fait découvrir la face méconnue de l’homme qui se cachait derrière le nom et l’oeuvre de Voltaire .



Ce deuxième tome d'une série de 4 à 5 albums à prévoir commence lorsque l'impertinent philosophe qu'est Voltaire rencontre la mathématicienne et scientifique surdouée, Emilie du Chatelet, .qui va le séduire par son extravagance et son intelligence assez incroyable.dans les mœurs du 18ème siècle quand très peu de femmes étaient instruites.





Il va alors vivre sur son grand amour avec cette mathématicienne. et ensemble, ils vont entretenir une type de relation très intense et particulièrement rare à cette époque.



Voltaire, du genre survolté. , trouve du répondant avec sa partenaire, doté d'une personnalité décomplexéee , cette piquante Emilie du Chatelet, et cela va donner un couple tellement rocambolesque que le lecteur suit avec beaucoup d'intérêt.



Une relation philosophique, tourmentée et humaine racontée avec ce qu'il faut de dérision et de vérité historique par Clément Oubrerie .
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Renée Stone, tome 1 : Meurtre en Abyssinie

En 1930, en Abyssinie, une romancière (Renée Stone) et un archéologue (John Malowan) se rencontrent au couronnement de l’empereur d’Éthiopie. L’archéologue recherche la vérité sur l’assassinat de son père dans ce pays des années plus tôt. Il est aussi mêlé à une affaire de tablette mésopotamienne que son père aurait dérobé en son temps. Les deux jeunes héros vont alors vivre des aventures palpitantes dans une ambiance très « colonisation européenne » avec des agents secrets, des espions, des écrivains jaloux, etc.

le scénario de Julie Birmant est une réussite. Très bien documenté sur l’archéologie irakienne et sur l’époque, elle raconte les périples de cette Agatha Christie de fiction de façon rythmée et passionnante. Les surprises sont nombreuses et on ne sait jamais vraiment où va bifurquer cette histoire. Le personnage de l’archéologue, emprunté, amoureux est parfois énervant mais cela sert réellement l’histoire.

Les dessins de Clément Oubrerie sont à la hauteur du sujet. Alors oui, ce ne sont pas des dessins réalistes ! Il ne cherche pas à nous abreuver de paysages magnifiques en technicolor, mais, il y a chez lui, une vraie force dans la transmission des émotions. Cette Afrique mystérieuse, à la chaleur moite, aux couleurs étonnantes est très bien rendue au lecteur.

En résumé une sorte de croisement entre un roman policier classique des années 30 et une aventure débridée dans des contrées exotiques, avec en prime des dessins très modernes et des dialogues très bien ficelés.

Une jolie surprise.

Et comme l’histoire se termine sur un vrai suspense, je vais vite débuter le tome 2.
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