AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Jean-Daniel


Entre 1316 et 1328, les trois fils de Philippe IV le Bel moururent l’un après l’autre, en moins de treize ans, sans laisser d’héritier mâle.
Le dernier des fils (Charles IV) disparu, les barons français choisirent d’attribuer la couronne à Philippe de Valois, le plus proche parent par les hommes du dernier Capétien direct. Mais un autre prétendant était possible, le jeune roi d’Angleterre Edouard III, petit-fils de Philippe IV par sa mère, la reine Isabelle. L’Anglais pouvait se dire plus proche en degrés du bon roi Saint Louis. La succession à la couronne de France était encore réglée surtout par la coutume, qui n’excluait clairement ni les femmes ni les fils des femmes. A ses débuts, la guerre de Cent Ans fut donc tout simplement un conflit féodal qui opposait deux prétendants au même héritage, la couronne de France.Edouard accepta d’abord de prêter hommage à son cousin pour ses fiefs continentaux de Guyenne. Mais, dès que la guerre éclata, il prit le titre de roi de France et les armes aux fleurs de lys. Ses victoires sur mer comme sur terre (Crécy en 1346, Poitiers en 1356 où Jean II fut fait prisonnier) forcèrent le roi de France à accepter le traité de Brétigny qui entérinait la supériorité des Plantagenêts. Edouard III tenait désormais en toute souveraineté un immense duché d’Aquitaine courant de Bayonne à Poitiers, le Ponthieu, dot de sa mère Isabelle, et Calais, dont il s’était emparé en 1347. En contrepartie, il devait renoncer à la couronne de France. Mais les renonciations (des Anglais à la couronne et des Français à la souveraineté sur la Guyenne) ne furent jamais échangées.
Commenter  J’apprécie          40





Ont apprécié cette citation (4)voir plus




{* *}