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Citation de MRL


Tous les dimanches, je devais quitter le troupeau pour aller à la messe, écouter le sermon et recevoir la discipline. De même aux processions et aux trois grandes fêtes de l'année : Pâques, Pentecôte et la Nativité où je devais, de plus, me confesser.
Chaque fois, j'avais envie de hurler, de révolte et de haine. De quel droit me faisaient-ils subir un tel sort ? Au nom de leur Dieu de bonté ? Pourquoi ne pouvaient-ils pas laisser les honnêtes gens en paix ?
Dans ma haine, je les voyais morts, brûlés eux aussi sur place publique comme ils le faisaient des nôtres. Le curé qui portait beau et menait grande vie, emprisonné, la bedaine fondue au régime du pain et de l'eau, sa belle assurance envolée. Je leur faisait connaître les pires tortures, ongles arrachés, langues et sexes coupés, ce n'était que justice.
Je me fermais, de plus en plus taciturne et difficile de caractère.
Le vieux Pons me disait :
_ Mon garçon, cela ne sert à rien, si ce n'est à t'empoisonner la vie. Que t'importent ces châtiments ? Ils n'atteignent que ton corps, pas ton âme... Tu es toujours libre dans ta tête, aucun homme n'a jamais pu en asservir un autre.
C'était des mots, seulement des mots. Pour l'heure, je ne pouvais les entendre.
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