Si on interroge des adultes sur le souvenir le plus heureux ou le plus vif de leur enfance en ville, ils parlent rarement de parcs ou de terrains de jeux, ils évoqueront des terrains vagues, des lieux cachés derrières des panneaux d’affichages ou des palissades. Ils décriront les plaisirs du sable dans la ville, pas celui des bacs à sable, mais les tas de sable, dans la rue, les chantiers de construction. Au parc Monceau, à Paris, des monticules de sable sont déposés sur les avenues par la municipalité, apparemment expressément pour les besoins des enfants, et sont ensuite ramassés pour être utilisés ailleurs.