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Citations de Colin Ward (19)


L’eau est un bien commun indispensable à la vie, pour la boisson comme pour l’hygiène, et chacun, quels que soient ses moyens, doit y avoir accès. Ce n’est pas la politique des Water Utilities britanniques, sociétés ayant bénéficié de la privatisation de l’eau en Grande-Bretagne, mise en œuvre par le gouvernement Thatcher dans les années quatre-vingt. Ces sociétés n’ont pas hésité à couper l’eau à des milliers de foyers, incapables de suivre la hausse des prix qu’elles imposaient. La situation actuelle en Grande-Bretagne ressemble ainsi à celle qui prévalait dans ce pays au début du XIXe siècle où, comme le rappelle Colin Ward, des mères de famille étaient poursuivies pour « vol d’eau ». Les voleurs d’eau ne sont évidemment pas les pauvres, qui font valoir leur droit à l’eau mais ceux qui accaparent les ressources pour leur propre compte ou ceux qui les exploitent et les épuisent pour des activités contraires à l’intérêt commun.
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La ville est en elle-même un environnement éducatif et on peut faire usage de la ville pour s’éduquer, qu’on apprenne grâce à la ville, sur elle, qu’on apprenne à l’utiliser, à la contrôler ou à la transformer.
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La sécurité future des enfants et des plus grands, a été achetée grâce à l’inconfort présent, le soutien et la solidarité familiale. Psychologiquement, c’est une situation infiniment plus tolérable que celle des familles, parfois mieux logées, moins entassées, mais pour qui la ville n’est pas une zone de transition mais un ghetto.
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Plutôt que de distribuer aux enfants quelques jouets, ne devrions-nous pas les aider à sortir du bac à sable et à regagner la ville ?
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La plupart des politiques environnementales qui amélioreraient la vie des enfants de nos villes bénéficieraient aussi aux adultes. En particulier, tout ce qui rendrait la ville plus supportable pour les personnes âgées la rendrait plus agréable pour les jeunes.
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L’enfant qui grandit dans les quartiers défavorisés des villes aujourd’hui, est enfermé dans une cage, sans même l’illusion qu’il aurait une marge de manœuvre pour changer sa situation, à l’exception, bien sûr, des activités illégales. Ces enfants manquent de confiance et de respect d’eux-mêmes, parce que rien n’a de sens pour eux, et qu’il n’y a pas moyen de s’inscrire dans leur environnement autrement qu’en le considérant comme une proie.
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Nous n’exigeons plus de nos enfants obéissance et soumission, en fait nous les gâtons, tant que nous les considérons, avec l’aide de la puissante industrie publicitaire, comme des consommateurs, mais nous ne leur confions pas de responsabilité d’adultes, ne les poussons pas à prendre des décisions, car, peut-être, nous-mêmes avons pris l’habitude de déléguer nos propres décisions.
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À l’échelle mondiale, il y a un immense paradoxe dans la façon dont on perçoit la ville comme un vecteur d’éducation. Dans les pays pauvres, une des raisons qui poussent les familles à partir vers la ville est l’espoir que leurs enfants auront de meilleures opportunités en termes d’éducation. Dans les pays riches, c’est pour la même raison que les familles quittent les centre-villes. Une coutume répandue au Moyen-Âge consistait à placer un enfant dans la maison de quelqu’un d’autre, comme pensionnaire, serviteur ou apprenti, « être en service » n’avait pas le sens péjoratif qu’il a aujourd’hui, et parfois, il était expressément inclus dans le contrat que le maître devait « enseigner » des choses à l’enfant, « lui montrer les détails de son commerce » ou « l’envoyer à l’école ».
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La ville peut combler les ardeurs les plus ésotériques et paradoxalement, plus l’intérêt de l’enfant est spécialisé, plus il lui ouvre l’art de faire fonctionner la ville.
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L’exploration qui s’accompagne de peur et de risque est une autre forme ludique universelle d’interaction avec la ville et l’environnement. Tiraillés comme nous le sommes entre la tolérance et la répression, ce genre d’aventure nous inquiète.
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Si on interroge des adultes sur le souvenir le plus heureux ou le plus vif de leur enfance en ville, ils parlent rarement de parcs ou de terrains de jeux, ils évoqueront des terrains vagues, des lieux cachés derrières des panneaux d’affichages ou des palissades. Ils décriront les plaisirs du sable dans la ville, pas celui des bacs à sable, mais les tas de sable, dans la rue, les chantiers de construction. Au parc Monceau, à Paris, des monticules de sable sont déposés sur les avenues par la municipalité, apparemment expressément pour les besoins des enfants, et sont ensuite ramassés pour être utilisés ailleurs.
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Une ville réellement attachée à satisfaire les besoins de ses enfants facilitera leur accès à l’ensemble de leur environnement, car c’est tout leur environnement qu’ils utiliseront, qu’ils y soient invités ou non.
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Pour beaucoup d’enfants des villes, le manque de confiance en soi s’accompagne certainement d’une inaptitude sociale. Certains enfants volent, non pas parce qu’ils n’ont pas d’argent, mais parce qu’ils trouvent que le vol est une transaction moins ardue qu’un échange verbal avec un vendeur. Ils se déplacent comme des étrangers dans leur propre ville et en viennent ainsi à admirer les voyous rieurs qui connaissent les dessous de la ville et sont impliqués dans des infractions plus sérieuses et sophistiquées, simplement parce qu’ils ont assimilé la structure de la ville et son fonctionnement.
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La quête d’intimité individuelle et le sentiment d’isolement social ne sont pas contradictoires chez l’enfant des villes. L’enfant le plus privé d’intimité et d’espace personnel est celui qui a le plus de chances d’être isolé socialement.
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Quel sens la structure de la ville a-t-elle pour un futur citoyen ? Tout lecteur qui fouille dans ses souvenirs se rappellera combien sa propre perception enfantine étendait tout ce qui l’entourait, le sol, les murs, les meubles de la maison, l’appartement où il a grandi, les couloirs menants d’une pièce à l’autre, les marches, les escaliers, la cour, le jardin, la porte d’entrée, la rue, les boutiques et le jardin public. Il ne se rappelle probablement plus comment tout ceci a formé un tout qui est devenu le concept de maison, a nourri ses relations avec le monde extérieur, et ne souvient pas non plus des trous qui ont longtemps strié sa carte mentale de la ville.
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Le commerce de détail, l’organisation du travail, la commercialisation des loisirs et les changements d’échelle de la ville moderne, ces phénomènes nouveaux exigent un niveau de compétences et de savoir-faire plus important que celui que la ville du passé demandait à ses habitants pauvres. Désormais, il faut être plus intelligent pour s’en sortir.
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Les familles qualifiées, influentes, sécurisantes ont tendance à quitter le centre-ville, le résultat inévitable est l’augmentation, au sein de la population urbaine, du nombre de familles défavorisées pour une raison ou une autre et, du point de vue de leurs enfants, une incapacité du système éducatif et de l’environnement lui-même à combler ces inégalités, à quelques exceptions près. Toutefois, il est prouvé que cela a toujours été le cas pour les ghettos urbains.
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Ceux qui affirment que l’environnement urbain, tel qu’il s’est développé récemment, est tellement amoindri et dénué de points de repère pour un enfant, que l’enfant des villes modernes est démuni, sont-ils pour autant les victimes d’une autre illusion nostalgique ?
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Aujourd’hui, nous vivons depuis assez longtemps dans un monde urbain pour qu’un mythe de la vie en ville ait été nourri par la littérature et la mémoire.
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