Une chatte déroule sa pelote de chatons
qui loin d'elle un jour s'en iront.
Passe muraille et passe-partout, le chat n'a nulle frontière, aujourd'hui comme hier. Et tandis que son corps exulte, on l'imagine pur esprit. Il est les deux à la fois. Car à choisir, le chat prend tout. Il est comme ça.
Chat de hasard ou bien choisi, le chat sait où trouver un gîte et tout ce qui s'ensuit. Lorsque l'on aime et que l'on guette sa compagnie, on éprouve ce sentiment étrange, sans que cela ne nous dérange, d’être et de ne plus être chez soi. Car d'un chez soi, le chat fait un chez moi. Et c'est alors une grande joie d'être convié au long des jours et des nuits à partager l'une de ses vies.
Tapis sous la robe du chat il est un bestiaire sauvage,
tigre rugissant, guépard, panthère noire ou renard.
Griffes de fer, gant de velours, un peu de guerre,
beaucoup d'amour. Entre lui et nous aucune laisse
mais un lien fait de tendresses. A le voir s'étirer
ou se lover, sa fourrure et ses postures sont une invite
à le toucher. Certains un peu lointains autorisent
un regard, une caresse du bout des doigts,
tandis que d'autres inspirent une éternelle étreinte.
Je suis cet essentiel que tout révèle.