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Citation de amlinel92


Midi. Plus personne dans les rues. Silence total. Du sang partout répandu, odeur de mort partout répandue : hommes tués, femmes tuées, adolescents tués, tous hachés par l'artillerie, l’artillerie nationale s’entend. L'armée, notre armée, elle, auréolée de gloire, avait déjà regagné sa caserne.
Ce jour-là même, en Afrique et partout ailleurs ces événements éclaboussèrent les écrans de télévision, soulevant le monde entier. Alors les grandes puissances, y compris la France, se courroucèrent contre le général Télou. Néanmoins la France, elle, mit de l'eau dans son courroux. Le Quai d’Orsay, sérénissime, avait déclaré : « Les tiraillements dont Lomé vient d'être le théâtre, à proprement parler, ne sont que les errances d'un jeune État qui se cherche et qui, dans son désarroi, se plaît à dévorer ses propres enfants. Mais nous craignons le pire et, avouons-le, notre passivité serait aussi bien intolérable que hautement coupable, si le pire venait d’en être la conséquence. C'est pourquoi, dans la perspective d'un règlement consensuel de cette crise, sans toutefois nous ingérer dans les affaires intérieures d'un État souverain, ce soir même nous allons faire des propositions concrètes au général Télou. » Cela fut fait.

‘‘Paris, le 30 novembre 19 ...
Très cher ami, nos hommages. Tiens bon ! Néanmoins, tu te dois de rompre le silence en criant ta volonté de dialoguer « sincèrement » avec l’opposition. Et si jamais s'amènent ces crétins, eh bien, dialoguez. Mais attention ! Le dernier mot, c’est le nôtre. Une fois encore, nos hommages...’’
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