Mon gars, il faut te ressaisir. Tu n’as pas l’impression d’être un adolescent devant un fruit défendu. Tu ne te comportes absolument pas comme un chef d’entreprise qui gère des millions et qui emploie des milliers de personnes dans le monde. A quoi penses-tu, Lebrigant ?
Il n’ose pas formuler la réponse : il ne pense plus avec sa tête mais avec une autre partie de son autonomie. Aucune femme ne l’a remué à ce point depuis longtemps. Et, il ne lui a jamais parlé.
Camille, elle, est seule depuis sa rupture avec Grégory. Après une aventure de trois ans, il l’a trompé sans remords. Comble de l’horreur, elle l’a surpris au lit avec une autre femme. Dans le lit qu’ils avaient encore partagé la nuit précédente.
Elle s’est alors juré qu’elle se tiendrait éloignée des hommes. Ils appartiennent à une espèce nuisible qui ne pense qu’à son propre plaisir et qui est incapable de soutenir sa moitié. Depuis leur rupture un an auparavant, sa vie est seulement rythmée par son travail et ses allers-retours hebdomadaires entre Paris et Marseille. Bien sûr, la chaleur d’un corps contre le sien lui manque, le plaisir tout simple de tenir la main de l’autre, lui raconter sa journée… Tant pis ! Quand elle devient nostalgique, il lui suffit de revoir l’image des corps enlacés de son ex et de sa bimbo pour chasser au galop toute envie.
Parfait pour caresser les endroits intimes. S’y enfoncer.
Camille rougit comme une collégienne. Elle ne se reconnaît pas. C’est la première fois qu’elle éprouve des pensées aussi coquines pour un étranger. Malédiction ! Elle rougit de plus belle. Une chaleur intense l’envahit. L’inconnu lève les yeux, elle baisse précipitamment les siens pour ne pas être démasquée.
S’est-il aperçu que je le dévore littéralement des yeux ? S’il devinait mes arrière-pensées inavouables, même sous la torture ?
Ce jeu l’excite. La perspective qu’il puisse avoir la moindre idée sur ses délires l’émoustille profondément.
Mais quel diable s’est emparé de mes pensées et de mon corps ?
Je reconnais le coté égocentrique de mon ami. Lui ne plus draguer. Impossible .C'est comme si on demandait à un poisson de ne plus vivre dans l'eau. La drague, c'est son oxygène.
D'habitude ,tu es agacé par les femmes qui s'accrochent à toi.Tu leurs reprochent leur crise de larmes , leurs coups de fil incessants. Tu ne sais pas comment s'en débarrasser. Cette fois-ci tu n'auras pas à subir toutes leurs jérémiades .Elle a juste tourner les talons , elle est partie sans esclandre, sans insulte .Le départ idéal.
Prologue
Clémentine
14 heures 10
Mon sang se fige en jetant un œil à mon portable. J'ai rendez-vous dans une heure pour un entretien d'embauche et je n'arrive pas à décider quelle tenue je vais porter. Je dois vraiment me dépêcher ou je cours le risque d'arriver en retard et de ruiner toutes mes chances.
Ses formes sont pulpeuses, ses seins sont une perfection. Comme s’ils avaient été sculptés sur elle. Il aimerait les prendre dans ses mains, les caresser. Ses longues jambes se terminent par des fesses rebondies et certainement très fermes.
Une vision de rêve absolue.
Quel instant magique ! Une vision sublimissime qui me rappelle pourquoi j’aime être une femme. Ce n’est pas un crime d’utiliser ce que la nature m’a donné pour apprécier ce qui est beau !
Jamais une femme à qui j'ai procuré de multiples orgasmes ne m'a quitté sans un mot . Jamais une femme ne m'a traité avec une telle désinvolture. Damnation!
Je suis fou de rage . Elle m'a utilisé comme un vulgaire objet . Je n'ai représenté qu'un sex-toy de luxe à ses yeux .