Cyril delhay (Science Po) "Défendre une idée, son Projet en école ou université"
Si de l'autre côté de l'Atlantique, François Hollande fut moins charismatique qu'Obama ou Trump, ce fut aussi en raison du corps, l'instrument oratoire, le seul, l'unique, l'indépassable. Et de l'usage qu'il en a eu. [...]
La différence entre Obama et Hollande, c'est la conscience que l'un à de son corps, connecté, présent des pieds à la tête dans chaque mouvement de lui-même, c'est l'ignorance ou le mépris qu'en a l'autre.
Mais le corps est un amant cruel qui se venge de celui qui le délaissé. p95
La rhétorique est utile, parce que le vrai et le juste ayant une plus grande force naturelle que leurs contraires, si les jugements ne sont pas rendus comme il conviendrait, c'est nécessairement par leur seule faute que les plaideurs ont le dessous. Leur ignorance mérite donc le blâme. [Aristote, La rhétorique]. p101
Quel est-il donc (l'homme éloquent) ? En deux mots : c'est celui qui sait employer le style simple pour disserter sur les sujets insignifiants, le sublime pour aborder les grands problèmes, et le tempéré pour traiter des questions les moins élevées. [Cicéron, l'orateur idéal]. p88
Churchill disait, "Mes meilleurs improvisations sont celles que j'ai le plus préparées". Adage de l'orateur de génie. p84
On peut condamner les populistes. Leur laisser le monopole de la simplicité, c'est leur abandonner le pouvoir d'être compris par le plus grand nombre, puis le pouvoir. p95
Nous venons au monde comme individus, nous assumons un personnage, et nous devenons des personnes. [Robert Ezra Park] p185
Lorsque je parle, j'écoute la résonance de ce que je dis dans le cerveau de l'autre. p189
Chacun voit le monde de l'endroit où il se trouve et ce point est généralement déformant. Il faut vaincre ses préjugés.
[Discours de François Mitterand au parlement européen de Strasbourg, 17/01/1995]. p92
Prenez votre temps ; exposez bien votre affaire. Si vous avez quelque chose à dire, on vous écoutera.
[Henri Caplin, cité par Winston Churchill]. p99
Il n'est de vérité au théâtre que ce qui commence et ce qui finit. [Louis Jouvet]. p100