Cyril Mikolajczak

Dans la toile grise du matin, les contours de la fillette se sont transformés en une créature spectaculaire aussi grande qu'une montagne dans l'horizon, et au visage minéral, ne dévoilant aucune émotion. Coiffée de pics abrupts, elle expulse des gerbes noires, tandis qu'à ses piedsndes milliers de rangées de soldats informes s'alignent pour marcher sur le territoire. De ses reliefs s'écrasent des cascades de sang, et l'averse rubiconde se répand sur les terres stériles. Océan souhaite hurler, seulement son cri n'est rien face à la multitude invoquant, sous une fanfare de tambours et de trompettes, la désolation à venir.
La guerre arrive ; le ravage sera sans précédent.