« On ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas sa famille… »
Le droit à la parentalité; un sujet sociétal qu'on pourrait qualifier de politically incorrect, un débat pour plusieurs n'a pas lieu d'être. La parentalité bio-génétique devrait-elle toujours primée et ce, même aux détriments des enfants ? Permis de construire, permis de conduire, permis de chasse… mais il n’existe pas de permis pour devenir parents. Chaque humain, bon ou mauvais, peut connaître le privilège de devenir parent si ce même humain est fertile bien entendu. Un droit acquis, la loi de la nature… personne ne peut ni ne veut contester ceci. Pourtant pour les autres, comme moi, les non-fertiles, ceux que la nature a oublié de faire fonctionner certains organes, sont dans la ligne de mire s’ils désirent devenir avoir un enfant de façon non-biologique.
‘’Dites-moi, madame, pourquoi vous, vous mériterez de devenir maman?’’ est l’une des premières questions que le psychologue attitré à mon dossier d’adoption m’a posée. Que répondre ? Désirer un enfant est un projet personnel, un désir profond qui nous broie les tripes et le cœur quand ce n’est pas possible, qu’on a abattu toutes nos cartes pour le concevoir de façon biologique et que l’on doit se tourner vers l’adoption. Dans un projet d’adoption, nous sommes sondés de A à Z, toutes nos coutures sont inspectées, deux fois plutôt qu’une. Et de plus en tant que candidats potentiels pour une adoption nous devons suivre des cours pour apprendre à devenir parents parce que chez les gens dont les organes reproducteurs ne fonctionnent pas, c’est bien connu, nous n’avons pas les bases innées pour prendre soin d’un enfant comme tous les autres normalement constitués. Injustice? Certes. Alors, le droit à la parentalité pour tous ? Ou chaque humain, au contraire, devrait passer par où je suis passée pour avoir la chance de fonder une famille ?
Damien Leban signe ici un thriller noir gravitant autour de ce sujet. Personnellement concernée par cet univers, j’ai trouvé que l’auteur l’apporte avec un profond réalisme, ce n’est ni exagéré ni caricatural puisque malheureusement la réalité dépasse souvent bien plus la fiction. J’ai retrouvé la plume machiavélique qui se joue de ses lecteurs que j’avais adoré lors de mes précédentes lectures lebanesques. Rien n’est laissé au hasard et le petit chemin d’indices que l’auteur sème au fil des pages nous torture l’esprit. Je me transforme en détective lors de mes lectures et ici, je vous l’avoue, je suis un bien piètre détective car je n’ai rien vu venir, tous les trucs que je pensais avoir élucidé se sont vus anéantir les uns après les autres. Chapeau Satan, c’est excessivement malin et bien mené.
Très retournée par cette lecture, elle restera gravée longtemps dans ma mémoire. J’espère de façon pas si secrète que cette histoire ouvrira des yeux et des esprits, qu’elle donnera naissance à des sujets de discussion, peut-être même, utopiquement, des actions concrètes concernant un sujet qui nous concerne tous. Le crépuscule d’un nouveau jour où tous les gamins seront traités avec amour et protection et où tous les hommes et toutes les femmes prendront leur rôle au sérieux. Car il faut tout un village pour élever un enfant …
N’hésitez plus une seule seconde, disponible ce jour sur le site avec un grand A ou auprès de l’auteur pour la modique somme de 99 centimes si vous le désirez en numérique et que 16,90e en broché ! Une aubaine !
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