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Citation de fbalestas


Mon professeur de piano me faisait jouer du Ravel. Un Prélude. Papa n'était pas tendre avec Ravel. Je crois surtout qu'il était un peu jaloux. Il le traitait de fakir. Il lui reprochait de vouloir "épater son monde". Il disait : "Qu'est-ce que c'est ce que ce compositeur qui n'écrit qu'un seul prélude, une seule fugue, une seule sonatine ? Moi, quand j'écrivais des préludes, j'en écrit vingt-quatre." Mais il admirait les Jeux d'eau et les jouait en cachette quand il se croyait seul. Le Prélude est une petite chose toute fragile, une boîte à musique qu'on a peur de casser en jouant trop fort. C'est très différent de papa et pourtant ça lui ressemble. Comme deux peintres qui dessineraient le même paysage, l'un à la gouache (papa), l'autre au crayon (Ravel).
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