Martin Silenus était trapu et d'une corpulence plutôt informe. Son visage, loin d'avoir les traits durs et acérés de Kassad, était aussi mobile et expressif que celui d'un petit primate de la Terre. Sa voix était un rauquement sonore et profane. Il y avait quelques chose, se disait le consul, de presque agréablement démoniaque dans la personnalité de Martin Silenus, avec ses pommettes rouges, sa large bouche, ses sourcils obliques, ses oreilles pointues et ses mains perpétuellement en mouvement, avec ses doigts démesurément longs de pianiste de concert ou... d'étrangleur.