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3.8/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Daniel Bailly est pédopsychiatre, professeur de psychiatrie à l’université d’Aix-Marseille. Il exerce à l’hôpital Sainte-Marguerite de Marseille.

Source : France inter
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Quelle attitude adopter face aux relations conflictuelles de son enfant ?


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Avant même de naître, tout enfant s'inscrit dans une histoire complexe qui n'est pas la sienne. Ce réseau de désirs enchevêtrés projetés sur lui conditionne toujours plus ou moins nos attitudes parentales. Ce berceau psychologique dans lequel il va grandir risque cependant aussi de l'enfermer dans un faux personnage et de l'empêcher d'évoluer. L'enfant auquel nous donnons la vie n'est pas l'enfant que nous avons été ni celui que nous désirons qu'il soit.(...) Etre un guide pour nos enfants exige d'abord que nous soyons nous-mêmes au clair avec les valeurs que nous voulons défendre et leur transmettre.
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Des troubles de la personnalité sont fréquemment rapportés dans conduites addictives.
La grand variabilité des résultats publiés s'explique en partie par l'hétérogénéité des instruments d'évaluation et par celle des classifications mêmes des troubles de la personnalité. Par ailleurs, de nombreuses caractéristiques psychologiques sont secondaires aux addictions. Le moment de l'évaluation psychologique dans l'histoire du comportement addictif est une préoccupation relativement récente des auteurs. Les études prospectives ressentent encore l'exception.Les modèles à cinq ou à sept facteurs de la personnalité paraissent avoir un intérêt pour identifier les caractéristiques psychologiques fréquemment relevées lors de ces troubles addictifs. L'anxiété, la dépendance affective, la quête d'approbation, caractérisent certains patients addictifs Ces caractéristiques marquent l'existence d'une vulnérabilité psychologique particulière et, surtout, relèvent vraisemblablement de stratégies thérapeutiques particulières.
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Il est probable que les comportements liés  une impulsivité excessive soient la clé du développement des troubles de la personnalité antisociale. Comme de nombreux travaux l'ont montré, le trouble de la personnalité antisociale est très souvent associé aux troubles liés à l'utilisation de substances. Le modèle d'abus de drogues chez les enfants hyperactifs correspond à celui trouvé dans la littérature concernant les troubles antisociaux. Cette donnée est un argument indirect tendant à montrer qu'il n'y a pas de schéma particulier d'abus de drogues dans le groupe des enfants atteints de THDA. Dans l'ensemble, ils abusent apparemment de tout ce qui est en vogue. A l'époque de notre suivi, c'était la marijuana qui faisait le plus l'objet d'abus dans la communauté, et les probants se conforment au schéma général.
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Même si notre pays revendique certaines nuances auxquelles il tient d'ailleurs beaucoup, "l'exception française" en matière de chômage, d'urbanisation, d'industrialisation, est très loin de rendre compte de l'ampleur du phénomène benzodiazépines. En réalité, les Français ne diffèrent pas fondamentalement de leurs voisins et des habitants des autres pays industrialisés. Pas suffisamment en tout cas pour rendre compte d'écarts allant du simple au quintuple (proportion France-Grande-Bretagne). C'est donc essentiellement du côté de l'organisation sanitaire et notamment de la source des prescriptions qu'il faut se tourner si l'on veut trouver une raison à ce comportement de consommation spécifiquement français (et belge francophone).
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L'intrication fréquente de la dépression et de la conduite de dépendance, le caractère souvent secondaire de la dépression incitent à proposer des prises en charge simultanées et intégrées des deux troubles. Aucun traitement spécifique d'un trouble dépressif chez un alcoolique ne saurait ainsi être entre^ris sans que soit prise en charge simultanément de la dépendance alcoolique. Le premier temps de l'évaluation et du traitement de la dépression chez l'alcoolique consiste le plus souvent à proposer et obtenir un sevrage d'alcool complet (Adès, 1986, 1989). La persistance de l'intoxication alcoolique pérennise en effet la dépression et rend illusoire et dangereuse la prescription de chimiothérapies antidépressives. L'effet dépressogène de l'alcool et l'impossibilité d'atteindre chez l'alcoolique non sevré des posologies efficaces d'antidépresseurs justifient cette attitude. une période minimale de deux semaines de sevrage est donc habituellement reconnue comme nécessaire avant d'entreprendre un traitement chimiothérapique de la dépression (Brown et coll., 1995).
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Tout ce qui est possible d'affirmer, c'est que les médecins français semblent éprouver les plus grandes difficultés à répondre de manière négative à une demande pressante de leurs patients.[...] Il semble également que les médecins ne réalisent pas la lourdeur de leur acte puisque selon l'étude précitée, la décision d'engager une thérapeutique très longue (dizaines d'années) semble être le plus souvent prise en quelques instants. De même, l'importance des contre-indications ne semble pas être bien connue des médecins (apnées du sommeil, conduite automobile, risques de fractures chez les personnes âgées, difficultés mnésiques, risque d dépendance, etc.) qui continuent à considérer ces molécules comme parfaitement anodines, contrairement au grand public qui utilise les BZD comme les molécules de choix pour effectuer des tentatives de suicide, ce qui laisse supposer qu'elles sont généralement considérées comme toxiques, dans la grande tradition et continuité des barbituriques.
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La co-occurence entre schizophrénie et alcoolisme est très fréquente : 47% des schizophrènes présentent un abus ou une alcoolodépendance.
Les schizophrènes alcooliques semblent avoir un profil particulier, dont les caractères principaux sont le sexe masculin, la plus grande fréquence des hospitalisations, des dépressions, de l'anxiété, des conduites suicidaires, des comportements impulsifs.La nature de cette interrelation demeure obscure et discutée. l'hypothèse la plus souvent évoquée est celle d'un alcoolisme secondaire, intervenant comme une conduite d'automédication de l'anhédonie ; lorsque l'alcoolisme est primaire, antérieur au début du trouble schizophrénique, son rôle dans le déclenchement de la psychose n'est pas établi. Pour certains, il pourrait s'agir d'une co-occurrence fortuite des deux troubles.
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[D]es travaux ont démontré que ce ne sont pas les différences en matière de revenu qui expliquent les différences en matière de longévité, mais les différences dans la distribution des revenus. 
[...]Le Japon offre ici un bon exemple. il y a 30 ans, ce pays présentait un taux élevé de mortalité infantile et une espérance de vie médiocre alors qu'il est aujourd'hui un de ceux qui présente certains indicateurs de santé parmi les meilleurs du monde. Durant la même période, l'économie japonaise a connu un redressement spectaculaire et es revenus ont considérablement augmenté. Fait ) signaler : ce pays distribue très équitablement ses richesses, détenant le record parmi les pays de l'OCDE pour la plus petite différence relative de revenu entre la tranche supérieure et la tranche inférieure [...].
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Le client ne savait pas s'il était déprimé, s'il souffrait d'une crise de la maturité, s'il vieillissait tout simplement, s'il était insatisfait de son travail, ou s'il était "inconsciemment insatisfait" de son mariage. Il espérait que ce n'était pas son mariage qui le tourmentait parce qu'il pensait aimer sa femme et il pensait qu'elle l'aimait. Il disait qu'il ressentait une insatisfaction vague, non explicite, inintelligible, ou un vide. Plus il y pensait, plus il était dérouté quant à (z) ce que pouvait bien être le problème, (b) ce que pouvait bien en être la cause, (c) le fait qu'elle pouvait être une combinaison de plusieurs des possibilités, et (d) qu'il puisse s'agit d'un problème totalement différent, dont on ne s'était pas aperçu.
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"Le concept de drogue suppose, implique, une définition instituée, institutionnelle. Il a besoin d'une histoire, d'une culture, de conventions, d'évaluations, de normes, de tout un réticule de discours entrecroisés, d'une rhétorique explicite ou elliptique. En ce qui concerne la drogue, on n'en donne pas une définition objective, scientifique, physique ou "naturiste". On peut prétendre définir la nature d'un toxique, mais, justement, tous les toxiques ne sont pas des drogues et ne sont pas considérés comme tels. Ce qui nous amène à conclure que le concept de drogue demeure un concept non scientifique, institué à parti d'évaluations morales ou politiques, et portant en soi-même la norme ou la prohibition" (Derrida, 1990).
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