Daniel Benamouzig

Court essai traitant de l'influence réelle du lobbying effectif des industries du secteur agro-alimentaire sur les décisions prises au niveau politique (législatif et gouvernemental).

Texte assez effrayant, quand on constate leur poids, dans les faits bien plus lourd que celui de l'environnement ou de la santé publique. Triste constat, mais très instructif.

Un peu court à mon goût, j'aurais apprécié plus de détails et autres précisions sur certains faits évoqués ; quelques passages assez répétitifs aussi, des sources anonymisées (ce qui se comprend d'autant mieux quand on prend connaissance des propos de l'auteur, mais pour le lecteur les faits énoncés semblent moins concrets et réels (même s'ils le sont) du fait de ces sources floues.

Une thématique à approfondir, et surtout à mettre sur le devant de la scène, de par l'importance des processus dénoncés, qui placent délibérément le profit de quelques-uns loin au-dessus du bien-être de la société entière, et de son avenir.

Edité en 2004, cet essai de deux auteurs associés nous invite à découvrir ce que la sociologie apporte dans l'étude de la science économique.

Les débuts de l'économie s'attachent à la transformation du lieu de production et de ses moyens. l'oeuvre questionne sur les institutions économiques et financières, sur le développement du marché et de la firme. Il est abordé la notion de don comme une forme archaïque du contrat mais qui joue un rôle dans le maintien de la cohésion de groupe (ex. le potlatch).

La société industrielle est décrite et témoigne du passage de l'atelier artisanal à celui de manufacture, puis à celui de la grande fabrique et enfin à la firme. Pour accompagner cette mutation les modèles d'organisation évoluent.

Tout ne se passe pas sans heurt comme le souligne la grande dépression de 1929 et les différentes crises économiques et financières 1970, 1987, 2000...

Des noms comme Mauss, Luhmann, Durkheim, Marx, Simmel et Weber sont cités.

C'est un essai complet même s'il date un peu.