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Citation de enkidu_


Figure emblématique du passé, Clemenceau, c’est de lui qu’il s’agit, fait du traité de Versailles, ratifiant la défaite allemande, non pas la fin des guerres du XIXe siècle, mais le début de celles du XXe.

Clemenceau veut casser, une fois pour toutes, le dynamisme allemand. Il veut s’assurer que ne réapparaîtra jamais l’écart que l’Allemagne a creusé avec la France. Entre la création du Reich en 1871 et le début de la Première Guerre mondiale, la production industrielle allemande a été multipliée par cinq. Son dynamisme économique est sur tous les fronts. Le pays talonne l’Angleterre pour le commerce mondial. Sa position est particulièrement forte dans les industries modernes en pleine expansion, la chimie, les machines, l’industrie électrique. L’agriculture allemande connaît également une conjoncture favorable. Elle est pionnière dans la modernisation agricole avec l’utilisation d’engrais, la mécanisation et la pratique d’assolements sophistiqués.

Les Allemands observent avec ironie l’effondrement démographique de la France. En 1870, les deux nations avaient une richesse à peu près comparable ; en 1914, l’Allemagne l’emportait de plus de 70 %. L’ambition allemande se nourrira de cette supériorité économique nouvelle. Henrich Winkler, le grand historien allemand, résumera la situation ainsi : « L’Allemagne s’apprêtait à distancer économiquement l’Angleterre, la patrie de la révolution industrielle et de l’impérialisme. Le Reich comptait parmi les puissances scientifiques qui faisaient autorité dans le monde entier, peut-être est-il même le premier d’entre elles. Mais tout cela ne suffisait pas à la droite allemande. Grande puissance de longue date, l’Allemagne devait à présent devenir la puissance mondiale dirigeante. »

Telles sont la nation et l’ambition que Clemenceau veut briser.
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